(Photo : Courtoisie )
La « famille » d'Espresso Sports s'implique dans sa communauté et pour le plein air.

Espresso Sports : 30 ans comme bâtisseur de communauté

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

La boutique Espresso Sports est venue au monde en même temps que le Parc linéaire du P’tit Train du Nord, en 1996. Depuis près de trente ans, non seulement l’entreprise vend et loue des articles de plein air, mais elle bâtit aussi toute une communauté et fait rayonner sa région.

Une porte d’entrée sur les Laurentides

« Pendant longtemps, Espresso Sports, c’était le point de chute du P’tit Train du Nord », affirme Benoit Simard, copropriétaire, à propos de la boutique située à la gare de Mont-Rolland. Depuis 2010, l’entreprise a aussi pignon sur rue à Saint-Sauveur.

Encore aujourd’hui, les gens appellent directement à la boutique ou viennent sur place, même s’ils n’ont rien à louer, pour être conseillés. « On connaît notre territoire », affirme le copropriétaire et adepte de plein air. « Les employés vont pouvoir te dire : “tu aimes tel type de vélo, va dans ce coin-là, fais cette piste-là, tu vas avoir du fun”. Quelqu’un qui débute, on sera en mesure de l’orienter aussi. »

L’équipe d’Espresso Sports est une référence en matière de plein air dans la région.

Au fil des années, Espresso Sports est devenue une référence en matière de plein air dans la région. Benoit rappelle qu’avant d’être entrepreneur, il est lui aussi un pratiquant de ski et de vélo, un passionné. C’est avec ce même qualificatif qu’il décrit les employés de l’entreprise. « L’équipe, c’est le point numéro un. On les choisit en fonction des valeurs que nous avons. Ce sont des gens passionnés qui veulent offrir une expérience à leurs clients et partager leur professionnalisme », dit-il. Aujourd’hui, la « famille » d’Espresso Sports compte 35 personnes, dont l’horaire et la présence peuvent varier en fonction des saisons.

« Il y a des quantités phénoménales de touristes qui passent ici. Et le rôle que nous avons, c’est de leur donner une bonne image des Laurentides. Ça dépasse la vente d’une barre tendre. Ils s’attendent à avoir un accueil touristique », explique Benoit Simard. Au-delà de ces impacts auprès des visiteurs, Espresso Sports a aussi participé à créer de la vie et de l’action dans la communauté de Sainte-Adèle, croit le copropriétaire.

Au-delà de la boutique, l’implication sociale

En plus de la vente de produits et les services offerts, Espresso Sports s’implique dans sa communauté, notamment pour le développement et la pérennisation des sentiers de ski de fond et de vélo. Aux balbutiements du vélo hivernal à Sainte-Adèle, Benoit Simard, avec d’autres, traçait bénévolement les sentiers. « Ça n’existait pas, et on l’a fait », dit-il. « Aujourd’hui, c’est rendu qu’il y a presque 50 km de sentiers. Tu arrives dans le stationnement et c’est plein de monde », se réjouit Benoit à propos du fatbike.

Espresso Sports s’implique également avec Plein air Sainte-Adèle (PASA) et amasse à l’occasion des sous pour l’organisme, par l’entremise d’événements. L’entreprise s’est aussi beaucoup impliquée pour le développement du parc du Mont Loup-Garou. « On a été un grand donateur pour le parc. Mais au-delà du don, on donnait du temps, on était là », explique Benoit Simard.

L’entreprise soutient d’autres causes, comme le club des Fondeurs Laurentides ou des clubs locaux de vélo dans la région. « S’ils organisent une course, on va être là. S’ils ont besoin de service mécanique pour un évènement, on va être là, sans nécessairement monnayer ces services. S’ils font des corvées, on est là. On croit qu’au-delà d’une implication monétaire, il faut que tu sois là, les mains dedans. C’est une implication réelle. C’est facile de donner des sous, mais donner ton temps, parfois ça vaut plus cher », souligne le copropriétaire d’Espresso Sports.

Rassembler la communauté

L’entreprise organise des événements qui rassemblent les amateurs et qui font rayonner le plein air à Sainte-Adèle et dans les Laurentides. Un de ces événements qui a grandi et qui attire aujourd’hui des gens d’ailleurs au Québec, c’est la Transfat, un grand rassemblement de fatbike. L’événement a déjà attiré jusqu’à 300 personnes. « Ç’a démarré comme étant juste une ride entre amis. Maintenant, c’est un événement pour lequel, s’il y a des profits, on les donne à Plein air Sainte-Adèle », indique Benoit Simard.

Depuis 10 ans, Espresso Sports organise aussi la Gare-nut épique, un événement de gravel bike. « C’est des choses qui apparaissent aujourd’hui comme étant normales, mais quand on a commencé à faire ça, c’était limite marginal. On créait des aventures pour que le monde trippe », raconte Benoit.

Pendant quelques années, l’entreprise organisait également une fin de semaine de formation pour les femmes en vélo de montagne. L’évènement s’appelait les Déjantés. « Aujourd’hui, tu as Les Poules qui Roulent ou Les Chèvres de montagne. Il y a des organismes qui donnent des cours. Mais à ce moment-là, il n’y avait personne d’autre qui le faisait. On avait sollicité des coachs féminines et on avait tout mis en place pour faire un weekend d’initiation en vélo de montagne pour les femmes. »

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