Une meilleure digestion grâce aux aliments amers

Par daniel-calve

L’amertume est une saveur que nous avons progressivement oubliée. Parmi les six saveurs – doux, acide, salé, amer, piquant et astringent –l’amer est souvent mal-aimée. C’est en effet un goût qui se développe et l’on apprend réellement à l’aimer à force de s’y exposer.

Dans notre évolution, nous avons intégré à notre alimentation des herbes sauvages et des pousses. Pissenlits, lupins, scaroles, trèfles et autres « mauvaises herbes » sont venues s’ajouter à nos repas.

Cette nécessité a quelque peu disparue avec le règne de la surabondance, des fermes-usines et des supermarchés.

L’alimentation sauvage et celle provenant des jardins privés ont décliné. Nos sources d’amertumes ont donc peu à peu diminué.

Le peuple italien mérite d’être salué pour avoir particulièrement bien préservé l’amertume dans leur culture culinaire : les toniques à la gentiane, la roquette, les endives, le radicchio, le rapini et même les pissenlits sont fréquemment utilisés.

Le café, le cacao et la bière sont probablement les aliments amers les plus souvent consommés, mais les bienfaits de l’amertume sur le foie sont contrecarrés par la toxicité relative de la caféine et de l’alcool.

Le cacao a meilleure réputation mais ne suffit pas pour soigner le foie. Par contre, le curcuma, le fenugrec et, dans une moindre mesure, le fenouil font partie des épices ayant une saveur amère et qui présentent des bienfaits plus marqués.

Les vertus de l’amer sur l’organisme et la santé

On parle de bénéfices sur la santé humaine lorsque l’amertume entre en contact avec les papilles gustatives, car celles-ci envoient un message au cerveau qui lui, stimule des sécrétions aux niveaux de l’estomac, du foie et du pancréas.

Les bienfaits sont donc observés à cette étape : le foie et le pancréas produisent des enzymes servant à mieux digérer la nourriture et aussi à dégrader des composants néfastes pour l’organisme.

De plus, il est pertinent de savoir que la saveur amère est qualifiée de « froide et sèche » en médecine naturelle. Le corps est affecté via des mécanismes chimiques et aussi par des réactions au niveau du cortex cérébral, provoquées par la sensation même de la saveur amère.

De plus, en petites quantités, l’amer chasse la nausée : quelques brins de roquette suffisent, mais trop d’amertume aura l’effet contraire.

Une quantité normale d’amertume améliore la digestion en stimulant les principaux organes digestifs.

On parle de quelques bouchées à chaque repas, possiblement entre 3 et 6 bouchées.

Peu de gens mangent cette quantité par jour, même si c’est une habitude facile à prendre lorsqu’on s’y met.

Ça permet de varier les saveurs et les aliments dans nos assiettes, et ça, on aime!

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