(Photo : Courtoisie )
Le lancement de Mont X a eu lieu le 14 septembre dernier.

Mont-Tremblant : Un nouvel incubateur voit le jour pour l’innovation en sport, plein air et bien-être

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

Mont X, un incubateur qui soutient les entreprises innovantes en sport, plein air et bien-être, voit le jour à Mont-Tremblant. L’organisme a été officiellement lancé le 14 septembre dernier. Né d’une volonté de diversifier l’économie locale, Mont X aidera les entreprises à atteindre leur plein potentiel de croissance. Il s’agit du tout premier incubateur dédié spécifiquement aux sports tech au Québec.

La gestion de l’organisme est confiée à MT Lab, un incubateur de startups dédié au tourisme, à la culture et au divertissement. Créé en 2017, le MT Lab est basé à Montréal et à Québec, et maintenant à Mont-Tremblant. L’incubateur tenait d’ailleurs à s’établir dans cette ville des Laurentides. « Stratégiquement, le MT Lab voulait se situer à Mont-Tremblant. C’est le troisième pôle touristique de la province, après Montréal et Québec », rappelle Frédérick Roussel, directeur général adjoint.

Le nom « Mont X » est un clin d’œil, notamment, à l’expression « être sur son X ».

L’incubateur : un écosystème

Un incubateur, explique M. Roussel, a pour objectif principal d’aider des entrepreneurs à démarrer dans le domaine et à éviter les erreurs. « Un incubateur n’est pas en mesure de dire à une personne quoi faire, parce que c’est son entreprise. Mais on peut lui donner des coachs, lui présenter des bonnes pratiques ou lui donner des outils. »

Ce qui est particulier avec Mont X, c’est que l’incubateur se dédie exclusivement aux entreprises en sport, plein air et bien-être. Des entreprises ont d’ailleurs déjà approché le MT Lab avec des idées innovantes. Parmi elles, on retrouve un entrepreneur qui fait des grippes d’escalade recyclées et recyclables, et un autre qui développe des senseurs pour suivre le mouvement du corps chez les sportifs. « Le but est de regrouper des gens qui ont à peu près les mêmes défis et faire en sorte qu’entre eux, ils partagent leur expertise. Et après ça, on leur donne des mentors, des moyens ou des subventions, parfois », souligne Frédérick Roussel.

Plusieurs personnes gravitent donc au sein de l’incubateur. Il y a le personnel, composé par exemple de Frédérick Roussel et de Marie-Eve Presseau, gestionnaire de Mont X. Aussi, il y a les mentors, qui seront attitrés en fonction des besoins. Il y a, bien sûr, les entreprises. Éventuellement, il y aura aussi les alumnis, c’est-à-dire les gradués qui viendront offrir un coup de main et donner des conseils. Même la communauté fait partie de l’incubateur : « À Tremblant, tu as plein de monde qui ont bien réussi et qui ont le goût de redonner. Les gens peuvent aider les entreprises financièrement, ou en donnant des contrats », détaille M. Roussel. « On dit souvent que l’incubateur, c’est comme un écosystème », résume le directeur général adjoint au MT Lab. Certaines formations et des ateliers seront offerts à tous. Mais globalement, l’accompagnement est très personnalisé.

Trois programmes, trois stades de développement

Les entreprises accueillies ne seront pas toutes au même stade de leur développement : ça va d’un entrepreneur en devenir à une entreprise bien établie, mais qui souhaite croître davantage. Mont X offrira donc trois programmes. Le premier, Camp de base, s’adresse aux étudiants des cégeps et des universités afin qu’ils explorent des idées uniques dans le but de démarrer une entreprise axée sur le sport, le plein air ou le bien-être.

Le second programme, Élévation, devrait accueillir entre 10 et 15 entreprises. Il s’adresse aux entrepreneurs en démarrage. À ce moment-là, les entreprises sont en phase de prototypage et de précommercialisation. Celles-ci seront d’ailleurs jumelées non seulement à un expert du monde entrepreneurial, mais également à un athlète. Ça aidera les entrepreneurs à tester leur prototype.

Enfin, le dernier programme, Horizon, veut maximiser la croissance des entreprises. « Ton entreprise roule, mais elle a un problème de croissance, elle n’est pas capable d’aller plus loin parce qu’elle n’a pas assez de sous ou elle a un problème de distribution, par exemple » explique Frédérick Roussel.

Créer une synergie 

« Ça répond vraiment à un besoin. On sent l’énergie : les gens nous appellent avant même qu’on les appelle », se réjouit le directeur général adjoint. La réception est excellente, autant au niveau de la région des Laurentides que des entreprises. Des entrepreneurs d’un peu partout au Québec et même au Canada démontrent d’ailleurs de l’intérêt. « Une entreprise du Nouveau-Brunswick et une autre de Rimouski nous ont approché », donne en exemple M. Roussel. Les entrepreneurs n’ont donc pas l’obligation de provenir des Laurentides ou même d’y demeurer par la suite. Mais Frédérick Roussel espère qu’un certain pourcentage vont s’y établir.

Marie-Eve Presseau habite Mont-Tremblant et a déjà travaillé à Saint-Sauveur. En tant que gestionnaire de Mont X, cette expérience est une plus-value. « La région a son propre ADN. Ce n’est pas la même chose qu’être à Montréal ou dans un autre grand centre. Ça fait 7 ans que je suis ici et que je m’implique dans la communauté. Je crois que ça va aider les gens à adhérer au projet », dit-elle. Selon d’où les entreprises proviennent, Mme Presseau ne s’attend pas à ce que les participants assistent en présence à toutes les formations ou ateliers. Mais il est tout de même attendu que les entrepreneurs se présentent sur place à un certain nombre de rencontres. « La synergie est importante », affirme la gestionnaire.

Le MT Lab en est maintenant à la finalisation des programmes. L’incubateur continue aussi de recruter des entreprises et des mentors. La première cohorte officielle devrait être lancée cet hiver.

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