Nouveau départ pour Ski Chantecler
En août dernier, Mathieu Légaré et Michel Guénette ont acquis les activités d’opérations de Ski Chantecler à Sainte-Adèle. Quand Mathieu m’accueille à la station de ski, environ une semaine avant son ouverture, prévue le 7 décembre, les pentes sont à peine couvertes de neige. Mais le temps froid des prochains jours permettra de commencer l’enneigement, indique Mathieu. Puis une bonne bordée de neige rendra la montagne blanche à temps.
Pour Mathieu, Ski Chantecler est une histoire de famille. « On skie ici. Notre petit gars est dans le club de compétition. Donc on a la montagne à coeur depuis plusieurs années. Et on voyait que ça s’en allait en descendant. »
Sa conjointe Nadine Lamarche, qui est adjointe à la direction de la station de ski depuis neuf ans, ajoute : « Nos deux plus vieux ont travaillé ici, aux chaises, dans la cuisine ou même dans les bureaux. Donc pour nous, Ski Chantecler, c’est une place familiale. On ne voulait pas que ça arrête. »
Se faire connaître
Avant l’acquisition, des rumeurs couraient même que la station de ski pourrait fermer. « Ç’a toujours été une rumeur. On se l’est fait dire souvent : « Tu travailles à Ski Chantecler ? Ce n’est pas fermé, ça ? » », raconte Nadine en riant. « Tout ce qu’on veut cette année, où on met le gros de notre énergie, c’est faire parler de nous, partout. Ce n’est pas normal que du monde qui restent à Sainte-Adèle croient qu’on est fermé. »
C’est une montagne qui gagne à être connue, continue Nadine. « Les conditions sont écoeurantes. Tu n’attends jamais. Ça prend juste une visite, et les gens trouvent que c’est vraiment une belle montagne. On a aussi un des plus gros chalets dans les Laurentides pour accueillir les gens. »
La montagne compte 25 pistes, de débutant à expert, ainsi que des sous-bois, indique Mathieu. « On a des dénivelés pour les skieurs d’expérience que bien des montagnes n’ont pas. »
Nouveautés
Mathieu admet que, ces dernières années, la station était « mal entretenue ». « Je pense que Ski Chantecler avait besoin d’un peu d’amour. On veut mettre de l’ambiance. »
C’est pourquoi il veut rendre l’endroit propre et accueillant. « On a passé l’été à peindre tout l’intérieur. On a renouvelé le bistro et on a refait le menu. Aussi, on s’organise pour avoir des chansonniers tous les samedis de janvier et de février. On est en train de se monter un gros calendrier d’événements », détaille Nadine.
Et l’objectif n’est pas d’attirer que des skieurs, souligne-t-elle. « À Sainte-Adèle, on se dit qu’il n’y a pas tant de places où déjeuner. On veut essayer de pousser ça et faire des brunchs, au moins un dimanche par mois. » Avec ses grandes fenêtres, le bistro offre une vue imprenable sur la montagne et les pistes enneigées, indique-t-elle. « Pas besoin de skier pour venir ici. Tu peux juste venir prendre un verre. »
Mathieu n’oublie pas les jeunes non plus. « Ça faisait huit ans qu’il n’y avait plus de snowpark. Les gens en parlaient beaucoup et trouvaient ça plate. Donc cette année, on ramène deux snowparks. Il y aura un petit débutant, pour les jeunes enfants. Et on en fait un intermédiaire, pour les ados entre autres. »
Il veut aussi enneigé les pistes le plus large possible, alors qu’elles avaient rapetissé ces dernières années. Les nouveaux propriétaires ont même investi dans deux nouvelles pompes pour leur système d’enneigement.
Connaître sa montagne
Les nouveaux propriétaires connaissent bien leur montagne. Michel Guénette a été son directeur des opérations de 2013 à 2017, puis son directeur général de 2017 à 2020. Mathieu, quant à lui, est souvent venu « aider dans à peu près tous les départements », indique Nadine. « Je suis en terrassement. Donc l’hiver, je ne travaillais pas. J’ai fait la cafétéria, j’ai géré le bistro. J’ai toujours été là pour dépanner », ajoute Mathieu.
L’entrepreneur a aussi beaucoup d’expertise et de connaissances. « C’est un gros projet, mais je pense que Michel et moi, on se complète bien. Il a de l’expérience avec l’enneigement et ses cartes de mécanicien de remontée. Donc il s’occupe de l’extérieur. Moi, j’ai longtemps eu des commerces, dont un bistro. Donc je m’occupe de l’intérieur, comme l’administration », explique Mathieu.