Saint-Hippolyte : Les champignons poussent chez Forest

Par France Poirier

Depuis trois ans, Louis Forest travaille à temps plein à la culture des champignons. Homme de nature, il a toujours fait son potager et a découvert la culture des champignons et il en a fait son métier.

Il a complété une formation en arboriculture pour être élagueur et arboriculteur. Puis, tout en exerçant son métier, il a découvert les champignons. Comme on retrouve beaucoup de champignons qui affectent les arbres, il s’est intéressé à ceux-ci. « Pendant mon cours, on parlait beaucoup des champignons. J’avais déjà cultivé un peu de shiitake sur des bûches pour le plaisir. Comme je m’étais remis à la culture, de fil en aiguille, j’ai ajouté différentes espèces. J’ai commencé à m’équiper pour en faire plus et je me suis inscrit au marché public pour les vendre », souligne Louis Forest. Comme il le dit avec humour, il cultive les champignons à plein temps maintenant et il essaie de gagner sa vie uniquement avec ses cultures.

Ses cultures se font à l’intérieur. Rencontré au marché l’été dernier, il nous expliquait que ses champignons sont propres puisqu’ils ne poussent pas dans la terre. Ils peuvent aller du marché à la poêle directement. Il propose plusieurs variétés et possède un bâtiment consacré à sa culture qu’il fait à l’année.

Un autodidacte

M. Forest a fait beaucoup de recherches, il s’est informé avant de se lancer dans la culture plus élaborée. « C’est une culture très technique et j’ai appris en faisant beaucoup d’essais et d’erreurs ». Il explique que chaque variété a ses spécificités, ce qui rend la culture beaucoup plus complexe. Il a même réussi la culture du shimeji. « On en retrouve peu au Québec, plusieurs tentent de les cultiver sans succès. Moi j’ai trouvé la façon de faire. Ils sont plus lents à produire à cause du temps d’incubation. Contrairement à la pleurote dont le temps d’incubation est rapide, de 10 à 14 jours et une dizaine de jours en fructification, le shimeji peut prendre trois mois. »

L’arboriculteur produit une quinzaine de variétés. Il y a des variétés plus adaptées pour l’hiver et d’autres pour l’été. Il faut les récolter au bon moment parce que les champignons ont une courte durée de vie.

Le producteur fait toutes les étapes, du but à la fin. « Certains producteurs achètent leurs blocs déjà colonisés et font juste la fructification. Moi, je commence la culture du début », nous explique-t-il. Plusieurs ne font que les pleurotes parce que c’est rapide, donc plus payant. Lui, il préfère avoir plusieurs variétés pour les restaurants.

Comme il est seul dans son entreprise, il cultive, se rend au marché et fait aussi sa distribution, en plus d’aller rencontrer des clients potentiels.

Outre le marché de Saint-Jérôme, les restaurateurs et certaines épiceries en dehors de la période des marchés achètent ses produits. On le retrouve uniquement au marché de Saint-Jérôme. On peut aussi retrouver ses champignons transformés (marinés et séchés) chez William J. Walter à Saint-Jérôme.

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