(Photo : Archives)

Sainte-Adèle, ses histoires et ses personnages

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

C’est à Sainte-Adèle que les Belles Histoires des pays d’en haut sont imaginées. Mais la ville elle-même est riche d’histoires et de personnages haut en couleur. Voici Sainte-Adèle racontée en trois dates.

1855 : Augustin-Norbert Morin

Avocat, journaliste, politicien et juge, Augustin-Norbert Morin joue un rôle déterminant dans la rébellion des Patriotes de 1837 et dans les années suivant son échec. Entre autres, il sera co-premier ministre, abolira le régime seigneurial et co-écrira le code civil du Québec.

Avant le curé Labelle, c’est Morin qui démarre la colonisation des Cantons du Nord. Il fondera ainsi Sainte-Adèle en 1855, nommée en l’honneur de sa femme, Adèle Raymond. Morin y mourra en 1865.

1904 : La Rolland

Le complexe de la Rolland, à Sainte-Adèle.

En 1900, une papeterie songe à s’installer en amont de la rivière du Nord, près de Sainte-Adèle. Mais cela pourrait menacer la papeterie de Stanislas-Jean-Baptiste Rolland, installée en aval, à Saint-Jérôme. S.J.B. Rolland achète donc lui-même les terrains et y construit une deuxième papeterie. Celle-ci produit sa première feuille de papier en 1904. La gestion est confiée à son fils Jean.

Jean Rolland devient maire de Sainte-Adèle en 1916. En 1918, il prend une partie du territoire de la ville pour créer la municipalité de Mont-Rolland. Ce village de compagnie sera, à toutes fins pratiques, contrôlé par les Rolland pendant la majeure partie de son existence. La papeterie bénéficie d’exemptions de taxes, et les maires sont surtout des cadres de la compagnie.

Toutefois, la papeterie fermera en 1990, au grand désarroi de ses 142 employés. Et en 1997, Mont-Rolland se joindra de nouveau à Sainte-Adèle. Depuis, divers projets se sont succédé pour ranimer les installations patrimoniales de la papeterie Rolland. Ces efforts ont été, jusqu’à maintenant, sans succès.

1933 : Un homme et son péché

Claude-Henri Grignon termine l’écriture du roman Un homme et son péché en 1933. Celui-ci raconte l’avarice de Séraphin Poudrier et met en scène sa femme Donalda et l’amoureux de cette dernière, Alexis. Grignon développera ensuite ses personnages et leurs histoires dans un radioroman puis dans le téléroman Les Belles Histoires des pays d’en haut. L’émission sera diffusée de 1956 à 1970, pour un total de 495 épisodes.

Claude-Henri Grignon sera également maire de Sainte-Adèle, de 1941 à 1951. Son père, le docteur Wilfrid Grignon, avait aussi occupé la mairie de 1886 à 1892, puis de 1898 à 1904.

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