Courtoisie

Soutenir une cause : « Chaque entreprise a un devoir social et moral »

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Luc Lefebvre est vice-président et directeur général de Riobel, qui fait partie de House of Rohl. Dimanche 29 septembre, il a participé, avec près d’une centaine d’employés et d’associés de son entreprise, à Je marche pour toi! au parc nature du Lac-Jérôme, pour amasser des fonds pour Pallia-Vie. « Pour une entreprise, il n’y a pas juste le profit et le « bottom line ». C’est important d’avoir un aspect social et d’être impliqué dans quelque chose de régional. […] Chaque entreprise a un devoir social et moral », soutient-il.

C’est un client, il y a plusieurs années, qui a suggéré que l’entreprise supporte cette cause, raconte M. Lefebvre. « On a accepté de participer aux levées de fonds pour cinq ans. Avec les années, on a pris le temps de découvrir l’organisme et ses impacts. » Il souligne que Pallia-Vie est à Saint-Jérôme, tout comme le bureau de l’entreprise. « Il y a beaucoup d’employés de la région pour lesquels cet organisme, directement ou indirectement, a un impact dans leur vie. »

Tous touchés

En offrant des soins palliatifs à des personnes en fin de vie, Pallia-Vie joue un rôle essentiel pour la communauté, croit M. Lefebvre. « Pallia-Vie ne se donne pas assez de crédit. C’est un chapitre de la vie bizarre, la fin de vie. Pour tous et chacun, c’est une partie à laquelle on ne veut jamais penser. Et ce que ces gens-là font est tellement beau. C’est dur de ne pas s’impliquer. »

« On ne sait jamais qui va être touché », rappelle-t-il. D’ailleurs, cette année revêtait un caractère particulièrement personnel pour M. Lefebvre. « Je l’ai vécu. Ma tante est passée par la maison de Pallia-Vie pendant sept semaines. C’était une expérience unique : la beauté, la sainteté… Ces gens-là sont merveilleux. »

M. Lefebvre rappelle qu’en plus de la maison de soins, Pallia-Vie offre plusieurs services d’accompagnement, comme du support à domicile. « Ça implique beaucoup de volontaires et de bénévolat. C’est une grosse machine complexe. Ces gens-là et la fondation méritent notre support. »

Marche

En plus d’aider la cause, la marche sert d’excuse pour se rencontrer et se réunir, ajoute M. Lefebvre. « C’est attaché à une activité sociale. On sera presque cent employés et associés de l’entreprise qui vont être présents dimanche », indique M. Lefebvre, lors de notre entrevue la semaine précédant la marche. « C’est une activité où les gens amènent leur conjoint, leurs enfants, leur parenté et leurs amis. C’est une belle occasion d’avoir tout le monde dans un contexte extérieur au bureau, et c’est pour une bonne cause. »

C’était d’ailleurs la quatrième année que l’entreprise participait à la marche. « Avec la pandémie, il fallait qu’on se réinvente et les gens voulaient se voir. Beaucoup d’entre nous étaient en télétravail. La marche, en 2020, c’était l’occasion de se rencontrer dans un parc, selon ce qu’on avait le droit. Et ça rejoignait l’aspect social de l’entreprise. »

Combien de fonds M. Lefebvre et son équipe espèrent-ils lever grâce à la marche ? « Chaque année, on veut s’assurer qu’on batte l’année d’avant. L’année passée, on a collecté autour de 46 000 $. On aimerait que ce soit en haut de 50 000 $ », espérait M. Lefebvre avant la marche.

Donner de son temps

Mais l’implication ne se limite pas à la marche. D’autres activités, comme des diners hot-dog, des soupers de blé d’Inde et des collectes de canettes, permettent d’amasser des fonds durant toute l’année. « C’est l’fun de voir tout le monde qui embarque pour récolter des petits montants additionnels. »

Et au-delà de l’argent, M. Lefebvre et ses collègues donnent quelque chose d’encore plus précieux : leur temps. Notre entrevue, prévue durant la semaine avant la marche, a dû être déplacée quelques fois pour accommoder son horaire chargée. « Je suis présentement à Toronto jusqu’à demain », nous indique M. Lefebvre, mercredi. « Ensuite, je prends un vol pour Vancouver. Et je reviens à Montréal samedi, autour de 17 h. Puis dimanche, je serai au parc nature du Lac-Jérôme à 8 h 30. »

Pourquoi ne pas plutôt passer ce précieux dimanche à se reposer ? « Il y a une fierté. On va supporter quelque chose de beau, qui impacte la vie des gens. Du temps, on aimerait en avoir plus. Mais ma conjointe, mes enfants et mes petits-enfants vont être là. Je ferai le défi du 10 km, pour prendre le temps de discuter avec les gens qui vont être là. La marche, c’est une façon de joindre l’utile à l’agréable », explique M. Lefebvre. Comme président d’honneur de l’événement, il souhaite « honorer cette belle fondation ».

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