Un pas de plus vers la communauté nourricière à Saint-Adolphe-d’Howard
Le projet de développement de la communauté nourricière à Saint-Adolphe-d’Howard, en branle depuis trois ans, franchit une nouvelle étape. La coopérative Jardin Nourri-Cîmes a récemment installé la structure de la serre qui permettra à la communauté de se rapprocher de l’autonomie alimentaire.
C’est la coopérative Jardin Nourri-Cîmes qui est responsable de l’installation de la serre, mais elle le fait en collaboration avec la Municipalité, l’organisme Les 4 saisons d’Adolphe et toute la communauté. La Municipalité a fournit le terrain sur lequel est situé la serre et sur lequel se trouvera bientôt le jardin communautaire.
« Ces espaces seront disponibles pour les membres de la coopérative qui veulent cultiver en serre. Ils seront aussi disponibles pour les enfants de l’école primaire pour apprendre à cultiver », explique Audrie Tremblay, directrice générale de Jardin Nourri-Cîmes.
Cet été, Les 4 saisons d’Adolphe ont développé des bacs de jardinage surélevés pour les personnes âgées. « Tout ça est en lien. On a différentes façons de cultiver et on souhaite être résilient par rapport à nos aliments. C’est difficile à Saint-Adolphe, car nous n’avons pas de supermarché et pas de bonnes conditions pour cultiver », explique Audrie.
Une implication qui vient de la population
La communauté nourricière part avant tout d’une volonté de la population. Plusieurs villes souhaitent devenir des communautés nourricières, mais ne mènent pas leur projet à terme. À Saint-Adolphe-d’Howard cependant, toute la communauté est mobilisée, soutient Audrie. « On n’a pas de projets si on n’a pas de bénévoles », dit-elle. Ces communautés reposent surtout sur le volontariat, et c’est le défi. Par exemple, ce sont des bénévoles qui distribuent les paniers de légumes durant l’été. Ce sont aussi eux qui ont participé à la construction de la serre.
« À Saint-Adolphe-d’Howard, nous avons beaucoup de participation de la communauté. C’est plus facile de mobiliser les gens et on a un bel esprit de participation. Mais ça prend des personnes clés », soutient Audrie Tremblay.
Par ailleurs, Jardin Nourri-Cîmes souhaite donner une partie des récoltes de la serre et du jardin communautaire à Ressources communautaires Saint-Adolphe. L’organisme a récemment ouvert son café, le Pic Café. « Ce local sera un milieu de vie, un endroit pour la préparation de sa populaire cuisine solidaire et un espace café qui offrira un repas midi trois jours par semaine », peut-on lire dans un communiqué de Ressources communautaires Saint-Adolphe.
Une communauté qui voit loin
Lorsque la serre sera construite, on souhaite aussi faire des aménagements nourriciers à proximité du terrain. Il s’agira de sentiers éducatifs où il sera possible de cueillir des produits de la forêt. Ces sentiers serviront à la fois à la communauté et aux enfants de l’école primaire, par exemple.
« On aimerait aussi faire du mentorat et donner des ateliers, notamment sur la transformation alimentaire. Cela se ferait en partenariat avec Ressources communautaires. On aurait tout le circuit complet des aliments. Puis, on aimerait aussi chauffer la serre éventuellement pour prolonger la saison estivale », explique Audrie.
Pour en savoir plus sur le Plan de développement d’une communauté nourricière, adopté au printemps, consultez le site web de la Ville de Saint-Adolphe-d’Howard.
