Laurentides : Une pétition pour sécuriser les sentiers de plein air
En hiver 2022, un incident dans les sentiers patrimoniaux du secteur de Val-Morin a nécessité l’intervention des pompiers pour sortir la victime de la forêt. Les pompiers ont pris près de six heures pour atteindre l’individu. S’inquiétant donc de la sécurité dans les montagnes, le passionné de plein air Jean-François Racine a lancé une pétition visant à mettre en place un plan structuré d’extraction de blessé en hiver dans le secteur de la MRC des Pays-d’en-Haut et de la MRC des Laurentides.
Toutefois, de nombreux organismes de plein air dans les Laurentides travaillent déjà beaucoup pour assurer la sécurité dans les sentiers, et ce depuis plusieurs années. Fondé en 1988, le Club de plein air de Val-Morin se consacre à l’entretien des sentiers nordiques, répartis sur un vaste territoire. Au-delà de l’entretien, le club organise aussi des sorties pour initier de nouveaux pratiquants au ski de fond hors-piste.
Les défis de la sécurité en montagne et en forêt
L’un des grands défis du club est d’assurer des sentiers sécuritaires dans un environnement naturel qui ne se prête pas toujours à la perfection des conditions. Les sentiers doivent être adaptés et balisés de manière à minimiser les risques, mais les conditions de neige, la météo et l’imprévisibilité du terrain peuvent compliquer la tâche. C’est pourquoi la prévention et l’éducation sont essentielles. Le club prône l’approche de la sécurité active, incitant chaque skieur à être responsable de sa propre sécurité, que ce soit en termes d’équipement, de préparation physique ou de comportement sur le terrain.
D’ailleurs, en tant que pratiquant de plein air, M. Racine sait qu’un accident peut survenir à tout moment, que ce soit à cause d’une mauvaise chute de ski ou même d’une simple blessure. Il souligne l’importance de la préparation, comme le fait de transporter un équipement de survie adéquat et de prévenir quelqu’un de son itinéraire.
Il conseille donc aux randonneurs d’emporter avec eux des outils de survie comme des couvertures de survie, un allume-feu, une scie, et bien sûr, de l’eau et de la nourriture. Il recommande particulièrement la tarp, une couverture en plastique, qui peut offrir une isolation thermique en cas de besoin.
Prendre des risques calculés en toute conscience
Jean-François, bien qu’il soit un passionné des activités de plein air, admet que les risques font partie intégrante de ses aventures. À 35 ans, il porte un regard plus réfléchi sur la sécurité et sur l’importance de bien se préparer avant chaque sortie. Pour lui, la sécurité passe aussi par une prise de conscience individuelle : « En vieillissant, je pense un peu que c’est la sagesse qui embarque. Puis tu es conscient qu’un accident, ça arrive. On se dit, qu’on soit le meilleur des meilleurs, ça arrive aussi aux meilleur des meilleurs », dit-il.
Toutefois, cela ne l’empêche pas de poursuivre ses activités en plein air, tant qu’il prend les précautions nécessaires. Il insiste sur l’importance de laisser des signes de vie, comme d’informer quelqu’un de son itinéraire et de porter un équipement adapté.
Par ailleurs, des initiatives de formation sont également mises en place par le Club de plein-air de Val-Morin, comme des cours de secourisme en région éloignée, pour mieux gérer les incidents qui peuvent survenir. L’accident de 2022 a servi de point de départ à une meilleure coordination avec les services d’incendie et les autres intervenants sur le territoire. Des rencontres ont permis d’améliorer la communication et de mieux préparer les secours en cas d’urgence, notamment grâce à l’implémentation de balises de repérage.