Objectif : Amasser 3 M$ pour une IRM
La Fondation médicale des Laurentides et des Pays-d’en-Haut lance la plus grande campagne de financement de son histoire. Elle veut amasser 3 M$ d’ici le 31 décembre 2027 pour une imagerie par résonance magnétique (IRM) qui sera installée à l’hôpital de Sainte-Agathe. « Ça va permettre aux gens d’être soignés ici au lieu d’aller à Saint-Jérôme ou à Montréal. C’est ça l’objectif », souligne Daniel Desjardins, directeur général de la fondation.
Dans les Laurentides, 8 200 personnes attendent de passer une IRM. Parmi elles, 820 sont à Sainte-Agathe. « Chaque semaine, plus de 10 personnes prennent le transport médical pour aller passer une IRM à Saint-Jérôme. Ce sont des coûts pour le gouvernement qu’on pourrait mettre ailleurs », soutient M. Desjardins.
D’ailleurs l’installation de l’IRM, qui prend jusqu’à 2 ans, commencera bien avant la fin de la campagne, afin que l’appareil soit opérationnel le plus tôt possible. Ainsi, le 31 décembre 2027 à midi, un premier patient passera une IRM, indique M. Desjardins avec enthousiasme.
Dons supplémentaires
« La Fondation va avoir 35 ans le 7 mars cette année. À date, la plus grosse campagne, c’était pour le « scan », il y a à peu près 20 ans. Ce sont 850 000 $ qu’on avait amassés en 8 mois. C’était quand même très impressionnant à l’époque », raconte le directeur.
Cette fois-ci, l’objectif est de récolter 3 M$ en 3 ans pour l’IRM. Mais ce montant, c’est en plus des dons que la fondation amasse normalement, souligne M. Desjardins. La fondation récolte et donne déjà entre 1,2 et 1,5 M$ par année. « C’est parce qu’on ne veut pas déshabiller Jacques pour habiller Pierre. On aurait pu dire : « C’est beau, on l’a l’argent. » Mais il y a des demandes à l’hôpital, dans les CLSC, dans les CHSLD, dans les GMF [groupes de médecine de famille]. »
Médecine de proximité
Contrairement à d’autres fondations, qui sont rattachées à une institution précise, la Fondation médicale des Laurentides et des Pays-d’en-Haut est rattachée à un territoire, indique M. Desjardins. « Depuis 5 ans, on a priorisé le service de proximité. Quand on a le choix d’investir dans un équipement, on se pose la question : est-ce que ça va permettre aux gens d’être soignés le plus près de chez eux ? »
Ainsi, la fondation travaille étroitement avec les cliniques et les GMF. Elle donne aussi 35 000 $ par année pour les loisirs des 7 CHSLD de son territoire. Elle soutient également l’organisme Prévoyance envers les aînés des Laurentides, le Centre de pédiatrie sociale Coeur des Laurentides, Palliacco, et d’autres.
« Ça peut aussi être, comme l’année passée, on a organisé un spectacle hommage aux travailleurs de la santé, avec Jérôme et Robert Charlebois. Parce que nous, dans notre mission, ce n’est pas juste la santé. C’est le bien-être des employés et des résidents dans nos installations », précise le directeur.
Attirer les meilleurs
Les activités et les équipements financés par la fondation permettent aussi d’attirer des professionnels de la santé, ajoute M. Desjardins. « On l’a fait ici [à l’hôpital de Sainte-Agathe], il y a 4 ans quand ils ont construit le Département de l’ophtalmologie, pour les yeux. […] Souvent, le gouvernement va mettre le strict minimum. » Ainsi, il manquait les appareils pour faire des injections oculaires, ce qui représentait un investissement de 400 000 $. « On a trouvé un donateur, M. Jacques Vachon, qui a donné 200 000 $ sur 5 ans. Nous, on a mis 200 000 $. Et au lieu d’avoir 2 spécialistes, on en a 4. C’est ça la différence », illustre-t-il.
Ainsi, M. Desjardins espère que le nouvel IRM permettra de recruter des jeunes médecins et spécialistes, qui viendront s’installer et pratiquer dans les Laurentides. « Ils ont pratiqué sur des IRM. Donc quand ils voient que l’hôpital de Sainte-Agathe n’en a pas, c’est un non et ils vont ailleurs. »
« C’est ça l’idée : équiper le plus possible, pour recruter les meilleurs spécialistes », conclut M. Desjardins.
Pour faire un don, rendez-vous sur le site web de la Fondation médicale des Laurentides et des Pays-d’en-Haut.