Isabelle Savard, infirmière praticienne spécialisée et une professeure engagée

Par Rédaction

Infirmière praticienne spécialisée (IPS) en soins de première ligne, Isabelle Savard est passionnée de son travail. Elle l’enseigne à l’UQO, campus de Saint-Jérôme, en plus de continuer à le pratiquer. Au cours de la crise actuelle, elle s’implique de différentes manières, en plus de continuer l’enseignement à distance.

En tant qu’IPS, elle a débuté son implication en se portant volontaire à la clinique désignée COVID-19 à Boisbriand avec d’autres membres de sa profession et ce, depuis le 17 mars dernier. « Depuis ce temps-là, à chaque jour, nous ne savons pas ce qui nous attend pour la suite ».

De la clinique désignée au CHSLD

En clinique désignée COVID-19, le rôle d’Isabelle était surtout de faire l’évaluation de la condition des personnes. « Les gens prenaient rendez-vous parce qu’ils avaient des symptômes. Nous faisions l’évaluation de la condition pour voir s’il y avait des signes de gravité, si la personne avait besoin de traitement, si elle devait être hospitalisée. » L’infirmière praticienne spécialisée soutient qu’il s’agissait d’un milieu extrêmement bien contrôlé. « Il y avait des corridors chauds et des corridors froids. Les patients ne passaient pas aux mêmes endroits que nous; ils passaient par une autre porte. C’était vraiment bien organisé comme trajectoire de protection. Nous avions aussi tout le matériel nécessaire pour nous protéger. »

Isabelle Savard n’y est pas retournée depuis quelques semaines, mais elle pourrait y être rappelée à tout moment. Entre temps, il y a eu un besoin important de personnel en CHSLD. À la suite d’une formation de 35 heures fortement suggérée, elle a pu aller prêter main-forte. « Nous avons été parachutés dans les CHSLD en zone rouge. J’ai été en CHSLD au Pavillon Philippe-Lapointe à Sainte-Agathe alors que j’ai d’autres collègues IPS qui ont été envoyées à Saint-Jérôme et d’autres à Drapeau Deschambault. »

Son équipe d’infirmières praticiennes spécialisées a été présente pendant une semaine à Sainte-Agathe et Isabelle Savard y a travaillé qu’une seule journée, alors que par la suite, les besoins ne nécessitaient plus la présence des IPS. En CHSLD, leur rôle était très précis, alors qu’on leur demandait de poser certains gestes médicaux comme prescrire les protocoles de détresse respiratoire de fin de vie pour les personnes atteintes de la COVID-19. « Mais je pense que les besoins actuels, c’est beaucoup plus en terme des préposés ou d’infirmières et moins au niveau des actes médicaux étant donné que beaucoup de médecins ont aussi répondu à l’appel. »

Professeure à temps plein

Actuellement, Isabelle Savard enseigne à temps plein, alors que la session d’été est commencée depuis le 4 mai dernier. « La conséquence de la COVID-19, c’est qu’il y a des IPS qui étaient sensées donner des charges de cours et qui n’ont pas eu leur congé pour enseignement. Alors je me suis retrouvée avec beaucoup plus de cours que prévu. » Malgré tout, la professeure a donné des disponibilités durant la fin de semaine si jamais il y a des besoins dans certains établissements. « Je travaille déjà beaucoup donc ce n’est pas une nécessité pour moi d’y retourner, mais s’il y a un besoin pour les patients, je vais y retourner avec plaisir. »

Un groupe mobilisé

Des rencontres ont lieu chaque semaine avec la gestionnaire du CISSS des Laurentides qui s’occupe des IPS, afin de faire état des récents changements et des différents besoins à travers la région. Isabelle Savard se réjouit de l’engagement des IPS en ce temps de pandémie. « On est un peu nouvelle dans le système; ça fait 10 ans qu’on existe et les gens commencent à connaître notre rôle ». Elle ajoute qu’elles ont été sollicitées par plusieurs milieux depuis le début de la crise. Or, n’étant qu’une trentaine d’IPS actives dans la région des Laurentides, des priorités ont dû être établies en fonction des besoins.

Isabelle Savard continue donc l’enseigne-ment à distance, tout en demeurant sur le qui-vive, elle qui pourrait être rappelée à tout moment pour prêter main-forte dans le milieu de la santé.

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