Jacques Gariépy défend les boutiques et les commerces locaux
Par Rédaction
Lettre du maire de Saint-Sauveur
Le maire de Saint-Sauveur, Jacques Gariépy, a envoyé la lettre suivante au ministre de l’Économie et de l’Innovation, Monsieur Pierre Fitzgibbon.
Monsieur le ministre,
Dans le cadre de la crise actuelle de la COVID-19, le Gouvernement du Québec a procédé le 23 mars dernier à l’arrêt des activités commerciales, que monsieur Legault a désigné « Le Québec sur pause ».
Sans entrer dans les détails et les modalités de cette décision, le Gouvernement du Québec a procédé à la fermeture de tous les commerces sauf, les commerces jugés essentiels soit, entre autres, les marchés d’alimentation, les dépanneurs et les pharmacies.
Afin de se conformer au principe de distanciation sociale et au confinement exigé, la fermeture de ces commerces me semblait tout à fait légitime. Sauf que votre gouvernement a permis l’ouverture des grandes surfaces, lesquelles sont situées à moins de 20 km de Saint-Sauveur, lesquelles procédaient à la vente de produits alimentaires, de produits de plein-air, d’articles de sport, de vêtements de tout genre, de livres, de services d’optométrie ainsi qu’à tout autre produit vendu habituellement dans nos commerces locaux, lesquels ont dû fermer afin de se conformer aux exigences gouvernementales.
Vous avez mentionné publiquement que le Dr Horacio Arruda avait pris la décision de ne pas empêcher la vente de ces produits dans les grandes surfaces, prétextant que l’installation de bannières défendant la vente de tels produits à l’intérieur de ces grandes surfaces aurait considérablement affecté l’équilibre psychologique d’un grand nombre de citoyens.
À titre de maire de la Ville de Saint-Sauveur, je suis fier de la vitalité économique et du dynamisme des commerces que la Ville abrite. Nous sommes visités par des milliers de villégiateurs à chaque année, qui fréquentent notre magnifique ville, soit pour une escapade de quelques heures, quelques jours ou encore, pour quelques mois bien nichés dans les montagnes et ce, tant pour la beauté de nos paysages que pour la qualité de l’offre des entreprises locales.
La ville de Saint-Sauveur fait dorénavant partie du patrimoine laurentien. Le rayonnement de nos entreprises et commerces, nos artisans, qui hier contribuaient à bâtir et forger le Québec et qui demain contribueront à le relancer, bénéficient grandement à tous mes citoyens, ainsi qu’à tous les Québécois et Québécoises. Solidaires comme nous l’avons toujours été, cette décision de votre Gouvernement a durement ébranlé notre communauté.
Monsieur Fitzgibbon, bien que le but puisse paraître louable, je suis fortement en désaccord et je dénonce fermement cette pratique commerciale déloyale qui a grandement bénéficié aux grandes surfaces et ce, au grand détriment de nos boutiques et commerces locaux, lesquels se retrouvent presque sans revenus, mettant ainsi en péril la survie de leur entreprise.
Par conséquent, jugeant cette pratique commerciale déloyale et injuste pour nos commerces qui ont dû procéder à leur fermeture, je demande au Gouvernement du Québec de prendre les décisions et les mesures qui s’imposent dans le but de combler le manque à gagner suite à cette fermeture et également afin qu’une telle pratique commerciale ne se reproduise plus.
Je vous remercie de bien vouloir donner suite à la présente et j’en profite pour vous féliciter et féliciter votre Gouvernement pour l’ensemble des mesures prises dans le cadre de cette crise, exception faite, toutefois, des mesures déplorables susmentionnées.
Veuillez accepter, monsieur Fitzgibbon, mes salutations distinguées.
Le maire, Jacques Gariépy