Les écoles se préparent pour l’ouverture

Par Rédaction

Commission scolaire des Laurentides

En entrevue le 29 avril dernier avec le directeur général de la Commission scolaire des Laurentides, Bernard Dufourd nous renseignait sur la préparation des écoles primaires en vue de la rentrée du 11 mai prochain.

« Ce qu’on est en train de faire actuellement, c’est d’établir le portrait, d’une part des parents qu’on rejoint aujourd’hui et demain pour voir s’ils ont l’intention d’envoyer leurs enfants à l’école. On aura alors une bonne idée du nombre d’enfants qu’on va avoir. D’autre part, on est en train d’évaluer aussi le personnel qui pourra rentrer compte tenu des problématiques de l’âge et la situation de santé. Quand on aura ces deux portraits, on va commencer à organiser la rentrée pour les élèves», explique le directeur.

Protéger les enfants et les enseignants

Avant donc d’organiser précisément les classes, il s’agit de mieux connaître le nombre d’élèves qui risque d’être présent à partir du 11 mai prochain. Tout de même, le directeur est en mesure d’indiquer quelques consignes de base qu’ils devront respecter. « On nous dit pas plus de 15 élèves par classe avec la distanciation de deux mètres et la présence d’équipement pour qu’ils puissent se laver les mains sur une base régulière. Évidemment, on est en train de regarder aussi pour des mesures de sécurité chez le personnel, notamment l’obtention de masques pour les enseignants ainsi que des thermomètres qu’on va utiliser pour mesurer la température du personnel et des élèves », affirme M. Dufourd.

La gestion d’un risque

Il y a tout de même une certaine part d’inquiétude et d’inconnu qui accompagne cette réouverture graduelle des écoles, en commençant par le primaire. « C’est certain qu’on est un petit peu dans le nébuleux, comme un peu toute la société québécoise. On s’en va dans un mouvement qu’on va évaluer au fur et a mesure. Les inquiétudes sont reliées beaucoup au fait que dans une période de déconfinement, on ne connait pas les résultats finaux. C’est certain qu’on est en train de gérer, d’une certaine manière, un risque. Mais le risque, on essaie de le calculer le mieux possible. On réduit le risque au maximum; soyez assurer qu’on respecte les règles », assure le directeur de la commission scolaire.

Était-ce une bonne idée?

Selon lui, était-ce le bon moment pour ouvrir les écoles primaires? « Je pense qu’il y a plusieurs écoles de pensée. Est-ce que c’était une bonne idée? Sur le plan scolaire, il y a quand même des apprentis-sages qui vont continuer à se faire en ligne auprès des enfants. On va continuer ce service-là. Maintenant, pour les parents qui décideront d’envoyer leurs enfants à l’école, il y a le volet scolaire, mais il y a aussi tout le volet de la socialisation pour les enfants. Évidemment, il y a tout le contexte familial, la situation économique des parents aussi ».

Pour ce qui est justement de la suite des apprentissages et du contenu qui sera enseigné, Bernard Dufourd a totalement confiance en son personnel enseignant afin d’orchestrer ce retour à l’école. « Avec des petits groupes, il y aura peut-être des ajustements qu’il faudra faire au niveau du contenu. Mais vous comprendrez qu’on s’en va dans l’inédit, alors je fais confiance à mon personnel pour faire la suite des choses », conclut-il.

Choisirez-vous d’envoyer vos enfants à l’école?

Nous avons posé la question sur nos réseaux sociaux la semaine dernière. Voici quelques réponses.

« Non, ma petite fille souffre d’asthme. Nous faisons l’école à la maison et tout se passe très bien. Avec les programmes gouvernementaux scolaires nous arrivons à de très bons résultats; pas question que ma petite fille serve de cobaye. Je ne la jetterai pas dans la gueule du loup ! De plus, comment peut-on envoyer nos petits à l’école prétextant que c’est pour le bien moral et social alors que ces petits bouts de choux d’amour ne pourront même pas se faire une accolade, ni jouer ensemble. De plus, ils devront être capables de garder deux mètres de distance même après deux longs mois sans avoir vu leurs amis et amies; des adultes n’arrivent même pas à respecter cela. Le gouvernement dit : c’est pour leur bien, je réponds ceci : le bien de nos enfants c’est de les protéger et non de les lancer yeux fermés dans un dilemme viral pour essayer d’accomplir l’immunité social ! » – Johanne Dumas

« Oui de mon côté, mais pas d’autobus ni de service de garde! » – Karine Boulanger

« Non, car je travaille en CHSLD et qu’il est en 6ième année et son frère au secondaire. Donc, je peux me permettre de les garder hors des foyers d’éclosions pour protéger les aînés à mon travail. » – Julie Ouimet

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