Les artistes ont compris qu’il fallait s’associer
Happening émergent présenté le 9 septembre à Saint-Sauveur
Voici la suite de la série de textes présentant les artistes qui seront du Happening émergent présenté le 9 septembre prochain à Saint-Sauveur. Cette semaine, petite table ronde à la terrasse des Vieilles Portes avec des musiciens qui parlent de l’importance de s’associer pour réussir.
Les musiciens George Grancharoff, Jean-François Prud’homme et Mathieu Brisset forment un groupe, Phœnix, faisant partie de la programmation du 9 septembre au centre de Saint-Sauveur.
Ils s’assoient avec Roger Galland Barou, qui a repris les rênes des Vieilles Portes à la fin de 2016. C’est à cet endroit que se déroulera l’afterparty du Happening émergent. Roger tente de recréer l’atmosphère musicale de la belle époque, misant sur le thème du whisky-bar.
Le bar peut accueillir 160 personnes autour d’une scène entièrement vitrée. « On veut attirer la clientèle locale, alors il n’y a pas de frais d’entrée. Pour cela, nous misons aussi sur les musiciens locaux », explique le propriétaire qui a fait ses armes au Gainzbar à Montréal.
« Il faut décloisonner les formes d’art et ramener les gens qui viennent à Saint-Sauveur pour le ski ou pour les Factoreries », poursuit Roger, qui s’est associé avec le sculpteur Olivier Martineau pour décorer l’endroit. Déjà, un trône en bois sculpté par l’artiste se retrouve sur la scène des Vieilles Portes.
S’associer pour survivre
En arrivant à Saint-Sauveur, il y a quatre ans, Tommy Ferver souhaitait implanter sa maison de production. Il se dit toujours impressionné par la vie menée par les musiciens d’ici qui se sont implantés avec leurs familles, leurs enfants. « Mais pour survivre, cela impose à ces musiciens de se diversifier, de s’associer », explique-t-il.
De façon naturelle, certains musiciens deviennent gérants de spectacles. C’est le cas de Jean-François Prud’homme qui fonde Boxamusik avec Mathieu Brisset.
Ils s’occupent entre autres de programmer les artistes aux Vieilles Portes. « Cela demande de sortir de sa zone de confort, mais c’est une opportunité de vivre de son art », explique Prud’homme.
« En fait, je remarque que ces ex-participants de La Voix, comme Stephan McNicoll, Meredith Marshall ou Ryan Kennedy, ont appris à s’autoproduire, à s’entraider », poursuit Tommy Fever.
Se regrouper autour d’un studio
« George Grancharoff, c’est un autre morceau important de casse-tête culturel, de l’écosystème artistique de Saint-Sauveur, explique Tommy Fever. Il a fait ses classes et fait partie de ces ingénieurs de son qui reprennent le flambeau du joyau qu’était Le Studio à Morin-Heights. »
Avec son partenaire, le guitariste Mathieu Brisset, Grancharoff tente d’implanter un son, de définir son champ d’action parmi ses compétiteurs. Le pont s’est ensuite fait naturellement avec Boxamusik, qui amène des artistes au Studio Phœnix.
Grancharoff, musicien au sein de nombreux groupes, est à la console du Studio Phœnix, un des nombreux de Morin-Heights, et ses micros ont vu passer de nombreuses voix, dont Motel 72, Lyli-Ann De Francesco, Anthony Gaudet, Jean-François Prud’homme ou Ryan Kennedy.
Le 9 septembre, lors du Happening émergent, le groupe Phœnix sera de la partie. « En fait, le groupe Motel 72, dont je fais partie, se retrouvera à être le house band de la journée en appui aux autres chanteurs présents », conclut George Grancharoff.
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