Ces épreuves qui nous font grandir
Par Martine Laval
Le dernier livre de Maryse de Palma, Ces épreuves qui nous font grandir, raconte en dix histoires vécues, à quel point la résilience permet d’aller puiser en soi des forces insoupçonnées lorsqu’on fait face à l’adversité.
À travers l’histoire de dix personnes ayant vécu des situations dramatiques extrêmement éprouvantes voire tragiques, l’auteure explique de quelle façon le phénomène psychologique qu’est la résilience, permet de surmonter ce qui apparaît insurmontable.
Entre autres, comment Pierre-Hugues
Boisvenu, dont la fille aînée a été assassinée et dont la deuxième fille est décédée dans un accident de voiture, en est venu à se consacrer au service des autres? De quelle façon Isabel
Ladouceur a survécu au suicide de sa fille de douze ans? Comment Marie Lise Labonté s’est-elle remise de l’assassinat de son mari? Comment elle-même, Maryse de Palma, a réussi à passer au travers d’une dépression qui venait d’un passé douloureux et qu’elle combattait.
À travers chacun des récits émouvants, la psychoéducatrice et psychothérapeute psychanalitique nous fait voir qu’il y a eu d’autres événements marquants avant celui raconté par ces dix personnes éprouvées et qu’il y a des facteurs de résilience en chacune d’elles. De façon simple elle présente les dénominateurs communs de la résilience de ces hommes et femmes aux tragédies différentes; les caractéristiques communes de résilience; la gestion de leurs émotions; leur entourage compatissant; leur aptitude aux relations; les forces insoupçonnées qui se révèlent; leur quête de sens; leur remise en question de leur style de vie et de leurs valeurs; leur gratitude envers la vie; leur créativité qui en découle.
L’auteure me confiait en entrevue téléphonique, alors que je demandais la différence entre combativité et résilience : «La résilience c’est de se laisser toucher par la souffrance sans tenter de fuir. La combativité, c’est de lutter contre ce qui nous arrive. C’est partir en guerre et affronter, plutôt que d’accepter d’aller toucher le fond et d’être vulnérable. Tout changement est un deuil qu’il faut prendre le temps de faire, de vivre. La résilience, c’est justement de se permettre de traverser son deuil sans tenter d’en revenir trop vite. C’est prendre le temps de se guérir. C’est d’écouter le message et de s’en servir pour créer autre chose. Accepter ne veut pas dire se résigner, mais plutôt lâcher prise et accepter toutes les étapes d’une souffrance. Il faut même accepter de ne pas accepter parce qu’intérieurement on blâme. On a en nous des forces insoupçonnables que l’on découvre et que l’on déploie lors d’épreuves difficiles. C’est ça la résilience.»
«La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents» (Boris Cyrulnick)
Maryse de Palma est aussi conférencière et travaille comme psychoéducatrice dans un centre d’éducation aux adultes où elle offre des consultations individuelles et des cours de développement personnel. Elle a déjà publié aux Éditions Quebecor: Le bonheur est un choix, l’équilibre un moyen; Entre l’humain et l’animal: de la zoothérapie à la télépathie; Guide d’accompagnement pour personnes en cheminement; Ces couples qui s’aiment encore, le secret de leur réussite. www.maisonsaine.ca/maryse-de-palma.