Cinéma : L’extraordinaire voyage du fakir
Par Martine Laval
Adapté du best-seller « L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea », de Romain Puértolas paru en août 2013 (éditions Le Dilettante), le film est une comédie dramatique tout à fait divertissante.
« Je suis tombé en amour avec le projet raconte Ken Scott en entrevue au Spago toujours complice de son vis-à-vis, le cinéma Pine. La comédie est absurde puisque tout peut arriver, mais le film est un feel good movie à regarder comme une fable. »
Ken Scott, scénariste des films La Grande Séduction, La Vie après l’amour, Maurice Richard, Le Guide de la petite vengeance et de la série télévisée Le Plateau a réalisé L’extraordinaire voyage du fakir à la demande du producteur français Luc Bossi avec qui il a adapté le scénario en compagnie de l’auteur et de Jon Goldman.
Un vrai tour du monde
Tourné dans plusieurs pays : Inde, France, Angleterre, Lybie et Italie, Ken Scott explique avoir pris plaisir à tourner avec des artistes et des équipes techniques de différents lieux. Il a aussi pris avantage des décors distincts pour mettre de la couleur et de la saveur à son film qui nous fait voyager dans des ambiances typiques.
Dhanush, une star en Inde, crève l’écran de ses expressions faciales et physiques, et joue le personnage tout en narrant son histoire avec beaucoup de sensibilité. Poétique et philosophique tout en demeurant dans la légèreté, cette comédie provoque une certaine réflexion sur l’immigration, les sans-papiers, la cupidité et l’aspiration à des valeurs humaines meilleures.
À part Gérard Jugnot, Bérénice Bejo, Barkhad Abdi, Erin Moriarty, notre Sarah Jeanne Labrosse québécoise fait quelques apparitions dans le film, car le scénariste l’avait trouvée formidable dans Starbuck.
Quant au prochain projet de Ken Scott qui n’a pas fait de film depuis neuf ans au Québec, il n’en tiendra qu’à nous de découvrir L’homme idéal existe et il est québécois.
L’histoire
À Mumbai, Ajatashatru Lavash Potel, Aja pour faire plus court, gagne sa vie avec des tours de magie et des petites arnaques.
Très proche de sa mère qui l’élève seule et rêve d’aller à Paris avec lui, il aspire de son côté à retrouver les traces de son père, un Français de passage qu’il n’a jamais connu. Lorsque sa maman meurt subitement, Aja décide d’emmener ses cendres à Paris. Débute alors un extraordinaire voyage au cours duquel il rencontrera l’amour chez Ikea, entre autres. Tant de revirements finiront par lui faire comprendre ce qu’est la vraie richesse et ce qu’il souhaite devenir. La fin est heureuse et nous laisse sur une profonde réflexion humaniste.
À l’affiche au Cinéma Pine de Sainte-Adèle dès le 21 juin. Pour info : cinemapine.com