(Photo : Marlene Gelineau Payette)

Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles : Un film sur mesure pour Mylène Mackay

Par France Poirier

En pleine tournée de promotion, l’équipe du film Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles était de passage au Cinéma de Saint-Jérôme. Entrevue avec celle qui joue l’un des rôles principaux, Mylène Mackay.

Parle-moi un peu du film.

C’est une réflexion sur l’amour inspirée de l’échange épistolaire entre Marcelle Gauvreau et le frère Marie-Victorin. Ça se passe entre deux époques. Je joue Roxanne qui est une actrice qui joue Marcelle Gauvreau. C’est un film dans un film.

Comment ça se passe la tournée ? Vous rencontrez les gens dans les salles ?

Ça se passe très bien. Les réactions sont super belles. Ça fait de vraiment belles conversations à la fin du film : sur l’amour, sur l’intimité, sur notre époque, sur leur époque. Ça crée vraiment de beaux échanges.

Est-ce que c’est difficile pour une actrice de camper deux personnages et, en plus, à deux époques différentes ?

C’était surtout excitant, un beau défi je dirais. C’est agréable de passer d’une époque à l’autre dans le film. Ça amène une perspective sur l’amour, une réflexion sur notre époque. De pouvoir passer d’un corps des années 1930 et d’amener un niveau de langage des années 2020, c’est vraiment l’fun à faire comme actrice. Le défi était de passer de l’une à l’autre dans un même plan. On se demandait si ça fonctionnait et ça marche. La réalisatrice Lyne Charlebois était vraiment contente du résultat. Elle ne voulait pas faire une biographie.

Quels sont les parallèles qu’on peut faire entre les deux personnages ?

Elles ont des personnalités complètement différentes. Roxanne est vraiment impulsive. Elle est amoureuse des mauvais garçons. Elle ne fait pas les bons choix, alors que Marcelle choisit de ne pas se marier, mais elle est amoureuse d’un homme très bon avec qui elle ne peut pas être, parce que c’est le frère Marie-Victorin. Ils ont un échange intime et amoureux sans jamais se toucher, alors que Roxane et Antoine ont déjà fait l’amour, mais il n’y a pas d’amour. C’est intéressant de voir le parallèle.

Quelles réflexions apportent le film ?

Ça nous fait nous rendre compte aussi qu’à notre époque, on consomme les relations amoureuses rapidement. Alors qu’à cette époque, on pouvait attendre une lettre d’amour durant quatre mois. Les sentiments pouvaient grandir pendant longtemps avant qu’on décide d’être ensemble. Aujourd’hui, on peut coucher avec quelqu’un sans vraiment le connaître. C’est une autre époque.

Comment tu t’es préparée pour ce projet ?

Mon père est jardinier et ma mère est herboriste, je suis née dans un jardin. Je jouais une herboriste botaniste scientifique. J’avais l’impression que je pouvais m’inspirer de ma mère pour le rôle de Marcelle dans son caractère plus réservé, plus timide. Pour Roxane, je suis allée dans quelque chose de plus impulsif et sans filtre. Je savais ce que Lyne voulait dans ce personnage.

Tu as été élevée dans cet univers. J’imagine que ce projet te rejoignait ?

Oui ! Mon père enseigne au Jardin botanique de Montréal et ma mère a étudié là-bas. Marcelle Gauvreau a fondé une école qui s’appelle L’école de l’éveil. C’était pour les enfants de 4 à 10 ans pour qu’ils apprennent la botanique. Mon père est allé à cette école à l’âge de 4 ans. Il y avait plein de beaux liens et j’étais super contente quand j’ai eu le rôle.

Ses parents Yves Gagnon et Diane Mackay sont les fondateurs de Les Jardins du Grand-Portage à Saint-Didace qu’ils dirigent depuis près de 45 ans.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *