ELLIOT LÉONARD !
Par Martine Laval
Un premier rôle mais certes pas le dernier !
Elliot Léonard, neuf ans et demi, a tourné cet été les douze épisodes de la série télévisée « Léo » de Fabien Cloutier, qui sera diffusée prochainement. Bien qu’il soit familier avec les plateaux de tournage pour avoir été figurant à quelques occasions, il en est à sa première expérience dans un premier rôle parlé. Je le rencontre au Théâtre Royal à Saint-Jérôme où je le sens totalement dans son élément.
Au premier contact, on perçoit en Elliot Léonard un enfant épanoui, confiant, qui sait s’exprimer. Comme la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre, je vois de qui il tient en sa maman, Karine Daoust, et son papa Vincent Léonard des Denis Drolet. D’entrée de jeu il se présente, de lui-même et de façon courtoise, et tout au long de la conversation, je ne décèle aucune prétention, aucun signe de vedettariat. J’ai devant moi un enfant intègre, aux qualités sociales naturelles, qui a de la place pour vivre, tel qu’il est. Bien sûr mes pensées se tournent vers les parents qui ont choisi d’offrir à leurs trois enfants, le privilège de grandir dans le respect de leur vraie nature.
Bourré de talent, Elliot exprime clairement ce qu’il désire, avec assurance. « Un jour mon père m’a emmené sur le plateau de tournage d’une émission de Vrak, et c’est là que j’ai su que c’est ce que je voulais faire : du cinéma et de la télévision », raconte le jeune débutant. À son anniversaire il se voit offrir des cours d’art de la scène au Théâtre Royal à Saint-Jérôme, et il se démarque rapidement.
Marie-Ève Lafond, propriétaire et directrice des lieux qui a aussi une agence de casting lui propose des auditions. Il fait quelques figurations, puis les tournages deviennent plus spécifiques et il se fait plus visible. La chance du rôle de Keven, le fils de Léo, se présente, les étoiles s’alignent, il obtient le rôle.
« Ça fait tellement longtemps que j’attends ça! clame Elliot du haut de ses neuf ans et demi! C’est un rêve qui se réalise! »
Quant au travail de préparation que ça lui a demandé : « J’avais deux scènes à apprendre et je les ai répétées avec mon père. Ensuite je révisais souvent pour les savoir par coeur. À mon audition, j’étais très à l’aise. Quand je suis sorti, j’étais fier de moi… J’avais même un p’tit feeling que je l’aurais », se souvient celui dont on détecte le talent naturel tant il est expressif et bien dans sa peau.
Pour ce que tenir un premier rôle demande, Elliot parle de patience, de temps et de mémoire pour retenir ses scènes et être à l’aise pour jouer pleinement son personnage.
« Mais Papa m’a dit qu’il ne fallait pas être trop à l’aise parce que ça peut manquer de rigueur parfois! »… sage conseil. « Oh! et puis il a fallu que j’accepte qu’on me fasse une coupe de cheveux Longueuil! », détail que demandait l’époque où se passe le scénario.