Falcon Lake : Le premier long-métrage de Charlotte Le Bon
Falcon Lake est le premier long-métrage de l’actrice et réalisatrice Charlotte Le Bon. Tourné à Gore dans les Laurentides, l’équipe du journal a pu visiter le plateau de tournage la semaine dernière et y rencontrer les acteurs.
Le film met en vedette Monia Chokri, Karine Gonthier-Hyndman, Sara Montpetit et le jeune comédien français Joseph Engel. Il prendra l’affiche en 2022. Falcon Lake est une adaptation libre du roman de Bastien Valières, Une sœur. « J’aimais les thèmes que le roman explorait. Le passage entre l’enfance et l’âge adulte, où l’on a des pulsions sexuelles qui peuvent monter et qu’on n’arrive pas trop à identifier, qui peuvent nous effrayer », soutient Charlotte.
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Synopsis
Pour les vacances d’été, Bastien, 13 ans, quitte Paris avec sa famille pour le calme d’un chalet au bord d’un lac québécois où sa mère, Violette, a grandi. Ils s’installent chez une amie de longue date, Louise, et sa fille Chloé, 16 ans. Malgré les trois ans qui séparent Bastien et Chloé, une connexion singulière se crée entre eux et un jeu charnel étrange s’installe. Prêt à braver ses pires peurs pour se faire une place dans le cœur de Chloé, l’été devient un moment charnière trouble pour le jeune garçon.
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La réalisatrice avait envie de transposer le récit, qui est initialement sur le bord de la mer en Bretagne, au Québec, dans les Laurentides. « J’aimais l’idée d’une famille de Français qui vient au Québec et qui découvre cette nature – un peu inquiétante, hostile. »
Pour la deuxième fois dans sa carrière, Charlotte Le Bon se retrouve derrière la caméra en tant que réalisatrice. « C’est un désir qui est là depuis tellement longtemps, ça me parait naturel. Je suis habituée d’être sur des plateaux de tournage depuis ma jeunesse », souligne la réalisatrice. Elle était très satisfaite et enthousiaste lors de cette quatrième journée de tournage.
Le choix du lieu de tournage s’est arrêté sur la région des Laurentides, après deux ans de recherches pour la maison parfaite. « Quand on l’a trouvée ici à Gore, c’était une évidence. Tous les départements artistiques étaient d’accord », explique Charlotte Le Bon. « J’avais envie que la maison ait du vieux et nouveau, du vécu et une histoire. » La proximité avec Montréal facilite aussi le tournage, comme le film est réalisé en pellicule et que l’équipe doit se rendre dans la ville chaque jour pour aller la porter au laboratoire.
Une équipe jeune et passionnée
Les personnages principaux, Bastien et Chloé, sont joués par Joseph Engel et Sara Montpetit – on peut déjà voir la complicité entre les deux. Première expérience de tournage au Québec pour Joseph, il se dit « dépaysé » par la nature des Laurentides. « C’est génial. L’équipe est jeune et les gens sont très gentils ici », explique-t-il. Selon lui, le film pourrait plaire autant aux jeunes qu’aux adultes. « Beaucoup de garçons de mon âge vont se retrouver dans mon personnage, je crois. »
Sara est quant à elle familière avec les Laurentides, comme elle a principalement grandi dans la région. « Je retrouve une partie de moi, quand j’étais jeune, dans le personnage que je joue. J’ai vécu ces périodes-là de ma vie. Il y a vraiment une ressemblance entre Chloé et moi. » On pourra aussi voir Sara Montpetit incarner Maria Chapdelaine dans le film de Sébastien Pilote qui prendra l’affiche le 24 septembre prochain.
Karine Gonthier-Hyndman, entre deux tournages pour d’autres séries, apprécie se retrouver en nature dans les Laurentides pour tourner Falcon Lake. « Tant qu’à moi, on pourrait tourner tous les jours de l’année ici et ça serait parfait. Il y a quelque chose de calme et d’apaisant », dit-elle.
Lorsqu’elle a lu le scénario, elle n’a pas hésité à accepter de jouer le rôle de Louise. « Charlotte a sonné chez moi avec un bouquet de fleurs et m’a demandé si je voulais faire le rôle de Louise. Quand elle m’a abordée, j’ai dit : « Oui. Peu importe, je veux travailler avec toi. » », raconte-elle en riant.
Le personnage de Karine est une mère libre et fait les choses à sa tête. « Louise est un personnage périphérique qui sert surtout à donner du corps et de la complexité au personnage de Sarah. Elle vient mettre en lumière les côtés plus difficiles de l’adolescence », souligne-t-elle.