La «Grande dame du blues» raconte sa belle aventure

Par nathalie-deraspe

Nanette avec quatre autres complices à Mont-Tremblant

Pour une neuvième année consécutive, les organisateurs du Festival de Blues de Tremblant reçoivent les «Grandes dames du Blues». Pour l’occasion, Nanette Workman foulera la scène en compagnie de Dawn Taylor Watson, Shakura S’Aida et Angel Forrest.

Autres temps, autres mœurs. Jointe au téléphone à 9 h du matin, la chanteuse originaire du Mississipi se préparait à aller rider avec son nouveau Harley Softail Deluxe, fabriqué spécialement pour le 105e anniversaire de la compagnie mythique. N’eut été de sa trousse de maquillage et de ses valises, Nanette Workman serait montée à Tremblant en moto!
«Quand on fait des longues distances, qu’on se rend à Gaspé par exemple, on fait moitié-moitié moi et mon directeur technique, Louis Durocher. Les routes du Québec sont tellement extraordinaires pour la moto», lance-t-elle.

C’est un plaisir de retrouver la voix rauque de Nanette (sa marque de commerce) et son rire communicatif au bout du fil. Sym-pathique à souhait, l’ex-mannequin et Dé-couverte de l’année 1967 est à mettre les dernières retouches à une autobiographie à paraître en novembre chez Libre Expres-sion sous la plume de Mario Bolduc. Paral-lèlement, Nanette prépare une anthologie retraçant sa longue carrière musicale. «Y’aura des albums réédités, probablement celui que j’ai fait avec Peter Frampton, l’album-show avec Luc Plamondon, celui avec Serge Fiori et plein d’autres choses», confie la chanteuse. Celle-ci promet que son livre regorgera d’informations sur sa vie intime, «des détails qu’on ne connaît pas», en plus d’être illustré d’une soixantaine de photos.

A way of life

Animatrice télé, mannequin, auteure-compositirice, choriste pour les Stones, John Lennon, Ringo Starr, Johnny Halliday, Nanette conserve son joli minois et son tour de taille malgré le fait qu’elle cumule pas loin de 50 ans de carrière. La chanteuse a même trouvé le temps de goûter à la maternité. «Oui, mais j’ai attendu à la dernière minute aussi, dit-elle en riant (elle a eu son fils Jesse à 42 ans). J’aurais eu une bien plus grosse famille que ça si j’avais pu.» Il n’empêche. Quand on lui demande de résumer sa vie en un mot, elle dit d’emblée «aventure», avant de corriger en ajoutant le mot «belle».

Aujourd’hui après trois albums du genre, sa carrière comme blueswoman va pour le mieux. «Maintenant, ce n’est plus un métier, indique-t-elle, c’est un way of life.» Vendredi, ses fans la retrouveront à Tremblant avec trois autres chanteuses dont le talent a été maintes fois récompensé (Shakura S’Aida est arrivée deuxième à l’International Blues Challenge de Memphis, Angel Forrest est en nomination pour le gala Lys Blues 2008, là où Dawn Taylor Watson a été sacrée meilleure chanteuse pas moins de quatre fois).

Le week-end promet d’ailleurs d’être très chaud. Parmi les artistes invités, plusieurs grands noms de la scène québécoise y figurent : Carl Tremblay, Bob Walsh, Jim Zeller, Jimmy James et Paul Deslauriers, qui assure la direction musicale du spectacle des Grandes dames du Blues. Le Festival se clôture avec un hommage à Bob Harrisson, entouré de ses amis bluesman.

Pour la programmation du 15e anniversaire du Festival international du Blues de Mont-Tremblant, consultez le www. tremblant.ca/blues. Pour réserver votre hébergement ou pour tout autre renseignement, composez le 1 866 605-4771.

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