Le Vent du Nord chante à Saint-Jérôme
La musique traditionnelle québécoise sera de passage à Saint-Jérôme ce samedi, 26 novembre. Le groupe Le Vent du Nord montera sur la scène du Théâtre Gilles-Vigneault. Mis en scène par Dominic Champagne, le spectacle présentera principalement des pièces de l’album 20 printemps, explique le musicien Réjean Brunet. Mais il y aura aussi une rétrospective avec des chansons marquantes du groupe, qui fête ses 20 ans sur scène.
« C’est un spectacle qui passe vite. Il y a du matériel de tous les genres : des pièces festives et dansantes, avec de l’accordéon et du violon, des balades introspectives, et des chansons sur nos traditions, notre histoire », détaille M. Brunet. Le spectacle s’ouvre en célébrant le 20e anniversaire du groupe, poursuit-il. « Tout le monde prend le micro, pour dire ce que ça représente pour eux. Ça donne le bon ton pour le temps des fêtes. C’est joyeux et lumineux. »
Une centaine de concerts par année
Le Vent du Nord fait de 100 à 120 concerts par année, depuis 20 ans, rapporte fièrement M. Brunet. Avec le temps, le groupe a pris une maturité bienvenue. « On est moins énervés qu’un jeune mâle trop arrogant. Il y a quelque chose qui se calme, dans notre façon de partager notre passion pour la musique traditionnelle québécoise. Et ça fait du bien. On n’est pas extravagants, mais dans la simplicité. »
D’ailleurs, le groupe joue autant dans des salles de 300 places que dans des festivals de 10 000 personnes. « Cette année, on est allés au Colorado, et il y avait 15 000 personnes devant la scène », s’enthousiasme le musicien. Le Vent du Nord connait même un succès appréciable à l’international. «La tradition de la musique irlandaise au Québec, elle est de descendance irlandaise. Les gigues, les reels, les valses, ça vient de là », explique M. Brunet. Il y a aussi une affinité avec le bluegrass et la musique celtique. « À l’extérieur du Québec, un air de violon n’est pas associé au temps des fêtes. » Même ici, la musique traditionnelle gagnerait à jouer toute l’année, soutient-il.
Laisser sa trace
Leur dernier album, 20 printemps, a remporté le Félix de l’Album traditionnel de l’année, au Gala de l’ADISQ au début du mois. « Ça fait toujours plaisir. Que ce soit souligné par l’industrie, ça fait quand même un velours. On est bien fiers, mais ce n’est pas ça qui va changer notre vie », partage M. Brunet.
Pour lui, c’est d’abord que le groupe continue et qu’il trouve son public, après 20 ans d’existence, qui le réjouit. « On est partis 170 jours dans l’année. C’est une belle vie et on est vraiment chanceux de faire ça. Les cinq ingrédients du groupe, Simon Beaudry, Nicolas Boulerice, André Brunet, Olivier Demers et moi, font que le pain pogne et que ça lève. On le fait avec coeur et passion, et ça fait une différence. »
Le groupe ne prétend pas révolutionner la musique, admet M. Brunet, mais aime contribuer au répertoire de la musique québécoise. « Il y a la tradition, oui. Mais ces pièces-là, elles ont été composées un moment donné, et elles sont devenues dans le domaine public. Composer, c’est apporter de l’eau au moulin. Il y a des histoires qu’on veut mettre en musique. Nous aussi, on veut laisser notre trace. Dans la grande marmite, on veut amener nos compositions. »