Les visages de l’imaginaire
Par Rédaction
Par Joëlle Currat
La peintre Claudine Gilbert présente à la bibliothèque Claude-Henri-Grignon de Sainte-Adèle une nouvelle exposition de toiles représentant des visages. Autant de paires d’yeux qui semblent aussi nous regarder…
La petite Claudine adorait faire des coloriages. Puis, adolescente, elle prend des cours de dessin. Ce n’est que des années plus tard, alors en congé, qu’elle redécouvre sa passion pour les arts visuels. Elle approfondit ses connaissances et parfait sa technique en participant à des ateliers d’aquarelle et de peinture à l’acrylique.
Cette retraitée du milieu municipal depuis 2015 consacre désormais tout son temps à sa passion : la peinture. Influencée d’abord par les impressionnistes, leurs couleurs et leur façon d’interpréter la réalité, elle définit son style actuel comme expressionniste contemporain, un courant innovant et audacieux né à l’aube du XXe siècle en réaction aux formes d’art dominantes de l’époque.
Ses toiles aux couleurs franches, vives, éclatantes, vibrantes, expriment la joie, la sérénité, mais aussi l’innocence, l’incompréhension ou encore la tristesse. Peindre est devenu pour la sexagénaire de Sainte-Adèle un besoin essentiel, une façon pour elle d’exprimer ses émotions.
De grands yeux
Ayant débuté son parcours artistique en peignant des poissons et des grenouilles, Claudine Gilbert a choisi le visage comme thème principal de ses tableaux depuis de nombreuses années. « J’aime particulièrement dessiner les yeux, symboles de la curiosité et miroirs de l’âme. Mes visages ont aussi de minces et longs nez, et des bouches pulpeuses et colorées pour exprimer la féminité et la sensualité, explique l’artiste peintre. Leurs longs cous peuvent faire penser aux portraits de Modigliani. Ils ne correspondent pas aux normes de beauté actuelles et comportent beaucoup de mouvement. »
Claudine aime se considérer comme une marchande de couleurs et de bonheur. « Mes toiles apportent beaucoup de gaieté et de luminosité dans une pièce. Chaque visage est une présence qui remplit l’espace et peut combler un sentiment de solitude. »
L’art qui cause
Claudine Gilbert est membre d’une communauté d’artistes nommée « L’art qui cause ». À l’initiative de France Paradis et Rachel Boutin, deux peintres, ce regroupement et ses membres s’engagent à reverser une partie de leurs ventes de tableaux à une cause qui leur est chère.
« Il s’agit d’utiliser l’art comme un véhicule pour collecter des fonds et soutenir des organismes afin qu’ils puissent continuer à offrir des services à certaines personnes dans le besoin, explique Claudine. Je suis la maman d’un garçon qui souffre de déficience intellectuelle. J’ai choisi de donner 20 % du montant de mes ventes à l’APHIL, l’Association des personnes handicapées intellectuelles des Laurentides. L’aide apportée à mon garçon par les intervenants de cet organisme est vraiment très précieuse. Il faut que les gens sachent qu’il y a des artistes qui contribuent à leur communauté non seulement par leur art, mais aussi par des gestes concrets comme ceux-ci. » L’art de faire une différence de multiples façons !
À mettre à l’agenda
Quoi : Exposition Visag’Inaires de Claudine Gilbert
Quand : Du 19 mars au 3 mai 2025
Où : Bibliothèque Claude-Henri-Grignon de Sainte-Adèle