Luce Lamoureux et ses fleurs
Par Rédaction
Luce Lamoureux est une artiste-peintre de 66 ans née à Mirabel. Elle vit désormais au cœur de Boisbriand. L’artiste expose actuellement ses œuvres florales à la Place des citoyens à Sainte-Adèle. L’exposition prend fin le 24 avril prochain.
« C’est la première fois que j’expose mes œuvres dans les Pays-d’En-Haut, j’en suis ravie », confie-t-elle. Sur les toiles, des fleurs, des formes, « aux frontières de l’abstrait ». Retour sur la vie de Luce Lamoureux.
« Mes parents m’ont donné la chance de pouvoir continuer ce que j’aimais. » La passion de manipuler des pinceaux l’a prise très jeune. « Ma grand-mère cousait, ma mère dessinait, j’ai baigné dans un environnement artistique ». Elle poursuit, expliquant qu’à l’époque de ses parents, il était « plus compliqué d’entamer une carrière d’artiste ».
« Quand j’étais enfant, je peignais à l’aquarelle, j’ai toujours aimé créer ». Après avoir obtenu son diplôme d’Arts et Lettres au collège, elle intègre une formation privée d’aquarelliste.
« J’ai eu l’opportunité d’étudier avec Jean- Paul Ladouceur, célèbre artiste aquarelliste du Québec. » Brevet en poche, elle devient professeure d’art spécialisée dans l’utilisation d’aquarelle : profession qu’elle exercera pendant 15 années de sa vie. « Cela fait à peu près 5 ans que je n’exerce plus », confie-t-elle.
Des formes, du mouvement
Depuis quelques années, Luce Lamoureux utilise majoritairement de la peinture acrylique pour réaliser ses œuvres. L’une des spécialités de la bohème : représenter des fleurs. « J’ai un jardin très fleuri, il m’a beaucoup inspiré au début de ma carrière ».
Initialement l’artiste s’efforçait de peindre chaque trait du bourgeon, de manière figurative. « Plus le temps passe, plus je laisse s’effacer les traits pour ne laisser presque uniquement que la forme de la fleur », explique-t-elle. À travers ce qu’elle considère comme chimérique, la peintre laisse place « au mouvement ».
COVID, jardin secret
« Ma routine, c’est de marcher un peu le matin, de m’installer à mon atelier, et de m’adonner à ma passion. Quand je peins, c’est comme si je me déconnectais du monde, on est ailleurs quand on peint », constate l’artiste.
« Je suis une femme solitaire, je fais beaucoup travailler mon imaginaire avant de peindre. »
Luce Lamoureux explique que d’un point de vue personnel, la pandémie de COVID-19 ne l’a « pas tant affecté que ça ». L’annulation de ses représentations lui a laissé plus de temps pour « cultiver son imaginaire ». « J’ai réellement pu amorcer une transition entre art figuratif et abstrait. La deuxième année de confinement a été plus dure, j’avais besoin de rencontrer du monde, de change d’air », souligne Mme Lamoureux. « Ma peinture, c’est une quête perpétuelle, il n’y a pas de fin ».