Nombreux projets pour une peintre de Val-David

Par nathalie-deraspe

Un pinceau pour sourire

La peintre Martine Cyr lance un projet humanitaire. L’artiste entend faire rêver les enfants démunis de ce monde en partageant avec eux le plaisir et la découverte des textures et des couleurs.

Depuis son petit atelier de Val-David, où elle a fait son nid il y a 10 ans, Martine Cyr se confie. Choyée de vivre de son art, cette passionnée ne sera pleinement heureuse que lorsqu’elle aura légué quelque chose de concret à l’Humanité (dixit).

Formée en arts plastiques en 1988, la peintre travaille à titre professionnel depuis plusieurs années. En 2006, elle s’est rendue à Bali pour apprendre les techniques de batik sur coton. Son périple lui a fourni quantité d’images à explorer. Les tableaux peints à la suite de ce voyage ont accueilli leur lot d’éléphants et de paysages pittoresques. D’ailleurs, la peintre a toujours entretenu une relation particulière avec tout ce qui entoure la nature. Ses fonds marins, parsemés de baleine et de poissons exotiques ont particulièrement plu au public. Depuis trois ans, elle explore le fusain, qu’elle mixe avec l’acrylique. Sa technique donne des résultats uniques.

Dès 1998, les expositions se sont succédés. Dix ans plus tard, Martine Cyr remportait le Prix du public à la Villa des Arts Liliane Bruneau, à Sainte-Agathe-des-Monts. Entre-temps, la peintre a travaillé à la réalisation de décors, de trompe-l’oeil et de faux-finis au cinéma et à Radio-Canada. 

L’an dernier, elle a participé à la création d’une oeuvre collective internationale exposée en permanence à Baie Saint-Paul. Elle faisait partie des 8 artistes sélectionnés pour cette murale géante. À l’automne 2012, la peintre s’envolera vers New-York où elle exposera avec un collectif d’artistes au Ward-Nasse Gallery.

L’art comme langage universel

Entre deux tableaux, Martine Cyr partage son savoir avec les enfants et les adultes de la région par le biais de cours et d’ateliers privés. Mais la peintre est destinée à étendre son talent vers de nouveaux horizons. Avec «Couleurs d’enfants», Martine Cyr veut permettre aux jeunes dans le besoin de développer leurs capacités, de retrouver le sourire et de s’épanouir. 

Le projet consiste à visiter des orphelinats d’un peu partout dans le monde pour créer des murales dans le cadre d’ateliers de peinture. Tout le processus serait photographié afin de monter un calendrier pour amasser des profits à la fois pour la communauté d’accueil que pour celle qui accueillerait la peintre et son photographe la fois suivante.

Pour l’instant, il n’existe ni fondation, ni organisme pour recueillir des fonds afin de démarrer l’idée. Pour limiter les frais, la peintre souhaite le moins d’intervenants possibles. Malgré tout, Martine Cyr est   consciente qu’il lui faudra de l’aide technique et financière pour atteindre son but. Elle entend déjà verser une partie des profits de la vente de ses tableaux au projet. Pour le reste, elle espère que de généreux mécènes se manifesteront. L’objectif est de visiter deux organismes par année. 

«Les couleurs, comme les cultures, se mélangent pour créer un métissage unique emprunt à un langage universel, confie Martine Cyr. J’ai choisi cette voie par amour de l’art et l’envie profonde qu’il me serve de pont pour créer avec les enfants l’étincelle d’un monde meilleur.»

En attendant, Martine Cyr est à ses pinceaux. Elle prépare un tableau destiné à

Nicolas Ciccone, qui sera en visite ces jours-ci à Val-David dans le cadre de l’émission La petite séduction. L’oeuvre sera écoulée à l’encan pour soutenir la cause de l’autisme. Nicolas Ciccone est porte-parole de la Fédération québécoise de l’autisme et des autres troubles envahissants du développement (FQATED) depuis 5 ans.

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