En studio avec le groupe Woody

Par Jean-Patrice Desjardins

Prêt à séduire le public country

Avec la chanson Aweille donc!, lancée l’hiver dernier, le groupe Woody avait simplement tâté le pouls des amateurs de musique country. Cette fois, c’est du sérieux: on termine un album de cinq chansons. Le trio nous a ouvert les portes de son studio.

Le studio est situé dans les collines de Saint-Sauveur. Nous sommes chez Steve Scala, mais ce sont ses poules qui m’accueillent dans le stationnement. L’atmosphère est parfaite pour composer des chansons et faire sonner la guitare Telecaster.

Une fois à l’étage, on rejoint les deux autres membres du groupe, le chanteur Sébastien DeFrancesco et l’homme à tout faire, Stéphane Dussault, réalisateur et multi-instrumentiste.

Les gars ont tous un lourd passé ancré dans le rock. Stéphane avec Les Respectables, Sébastien avec Motel 72 et Steve avec plusieurs groupes de la scène montréalaise. Or, Woody, c’est une lancée dans le country, une façon de se faire plaisir sans mettre de côté le désir de se démarquer dans ce que Stéphane Dussault appelle le «monde parallèle».

N’ayez crainte, on ne fait pas dans l’ésotérisme (même si en studio les gars carburent au thé et aux «biscuits sociaux»). Ce dont Dussault parle, c’est le public du country qui semble invisible pour l’industrie musicale… mais qu’on retrouve en grand nombre à chaque festival country.

«En 2009, Les Respectables étaient le house band de la tournée Quand le country dit bonjour. Plus la tournée avançait, plus les chanteurs étrangers au country voulaient se greffer au spectacle. Et quand Paul Daraîche arrivait sur scène, tout le monde se levait. Je me suis rendu compte qu’il y avait comme un monde parallèle», affirme Stéphane Dussault pour expliquer à qui s’adresseront les compositions de Woody.

Une musique épurée

À la lueur du jour, on termine ces jours-ci le mixage des chansons principalement composées à l’automne 2017.

L’écoute de celles-ci permet de dire que Woody offre un country bien moderne. Des chansons remplies de guitares (guitare électrique, slide, acoustique, banjo, nommez-les).

Au premier plan, la voix cristalline de Sébastien DeFrancesco sur des textes témoignant d’une grande maturité.

À certains moments, ça se danse. Les gars ont tous un bon bagage musical et savent le mettre en valeur.

Stéphane monte le son pour la chanson Notre bonheur et Woody, le teckel de Steve, qui a donné son nom au groupe, se met à chanter (à sa façon). C’est dire comment les vibrations sont bonnes.

Ça pourrait sonner cajun si on ajoutait un violon, mais non, «avec Woody, on garde les arrangements simples. C’est une tendance dans la musique folk-pop d’épurer», explique Stéphane Dussault.

Le groupe a encore d’autres chansons sur la table de travail, mais aimerait les jouer devant public avant de les enregistrer, pour voir la réaction des gens.

C’est donc à surveiller sur les plateformes d’écoute en continu, telle Spotify, dans les prochaines semaines alors que les chansons seront lancées. Avec ce premier album, le groupe espère vendre un spectacle qui est déjà monté et on vise les festivals country pour l’été 2019.

Aweille donc!, leur première chanson, avait largement tourné dans les radios country de la province et sur Sirius. Pour l’instant, on peut entendre certaines chansons sur leur page facebook.com/woodymusique/.

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