Les membres du groupe Trace d’Ours. (Crédit photo: Noémie Cadieux)

Trace d’Ours, entre rock et folk

Par Guillaume Marchal

Trace d’Ours endiable les foules avec sa musique folk rock. Fondé en octobre 2015, le band enchaîne les scènes dans la région des Laurentides. L’équipe de musiciens mêle aussi bien instruments électriques qu’acoustiques pour passer des messages engagés et festifs.

« On n’est pas juste un groupe de beuverie ». La brasserie l’Artémis accueillait les 5 musiciens en février dernier. « On espère un jour pouvoir vivre uniquement de notre musique », explique Jonathan Pilon. Les artistes ont des parcours de vie très différents. Jo Pilon travaille dans la microbrasserie Shawbridge à Prévost. Philippe « T-bird » Germain, le banjoïste, est employé par Airbus à Mirabel. Philippe Leduc, le bassiste, est éducateur au CPE Caroline, et ses amis de Piedmont, Louis Jeay-Beaulieu, le guitariste, est ingénieur sonore, et Vincent P. Ravary, le batteur, est professeur de musique et musicien pigiste.

En automne, la troupe remplissait deux salles à Montréal, notamment au Quai des Brumes. « Les gens étaient impatients de nous voir, j’étais surpris qu’il y ait autant de monde », confie Jonathan Pilon, l’interprète de Trace D’ours. Leur prochain album est en cours de conception, mais un nouveau single devrait pouvoir être écouté d’ici le mois de juin.

Naissance du groupe

« Au départ je voulais faire un projet solo », affirme Jonathan Pilon. L’artiste connaissait déjà Louis Jeay-Beaulieu et T-birds. Après quelques « jams » dans l’appartement du chanteur, il leur vient l’idée de monter leur affaire ensemble. « Au début on pensait appeler le groupe « Jo Pilon et ses acolytes », mais on a préféré opter pour quelque chose de plus symbolique du Québec », confie l’interprète.

« On a pensé à « patte d’ours » mais ça c’est déjà une marque de gâteau, ça ne le faisait pas », dit-il amusé. Après « quelques bières », le nom est finalement trouvé. En fin d’année 2015, Trace d’Ours organise en trio son premier spectacle. Un EP plus tard, en décembre 2016, Samuel Charette est arrivé dans le groupe en tant que batteur. En 2019, Vincent P. Ravary prend sa place au sein du band.

Projet et création

« Dans mes chansons, je parle souvent de la préservation de la nature ». Le mois prochain, le groupe devrait composer son nouveau titre autour du thème des conditions de travail. « J’aime parler de la fête, des beuveries, mais on a une tribune et un public, je pense que c’est important de faire réaliser des choses aux gens qui nous écoutent », lâche Jonathan Pilon.

« Je commence toujours par écrire, puis mes amis musiciens composent par-dessus. » Pour lui, l’avantage d’utiliser des instruments plus acoustiques, comme le banjo, et plus électriques comme les guitares, permet de varier le style. « Si on veut apporter un côté plus rock, on ajoute de la distorsion sur nos guitares et on monte le son sur nos amplis », explique Jonathan Pilon. Après deux ans sans sortir de nouveau titre, le groupe prépare un nouvel album.
« Un extrait radio devrait sortir le mois prochain »
, informe Jo.

Attaché à la région

Pendant les deux ans de pandémie, Jonathan a énormément fréquenté les Laurentides. « J’étais hébergé par des amis qui tiennent un hameau, Le Norbert, pas loin de Sainte-Adèle ». Depuis le début du mois d’avril, Jonathan habite en colocation avec son ami Louis Jeay-Beaulieu. « On appelle ça notre tanière », dit en riant Jonathan. « La maison aka « La tanière », c’est Philippe « T-bird » Germain qui l’a achetée et Leduc et moi qui louons chacun une chambre », poursuit-il.  « Je me sens tout de suite bien quand je suis dans la forêt et les montagnes », souligne le chanteur.

« La période de pandémie a été assez particulière. On a décidé de lancer notre dernier album à ce moment-là. Même si l’ambiance n’était pas forcément à la fête, je pense que la culture était essentielle pendant les différents confinements ».

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