Trois albums en trois ans

Par nathalie-deraspe

Le vent celtique semble profiter à Aveladeen

Depuis la sortie de son plus récent album Bélénos, qui tire son nom d’un dieu gaulois, dans la mythologie celtique, le groupe laurentien Aveladeen cumule les apparitions. Accès vous propose un aperçu de cette potion musicale.
«Tout ça est parti d’un exercice entre Benoît Chaput et moi, rappelle le multi-instrumentiste Michel Dubeau. On se rencontrait une fois par semaine pour lire des pièces celtiques.» Le fruit de leur travail a été présenté lors d’un brunch organisé au Centre culturel et communautaire de Prévost. Le tromboniste Raoul Cyr se trouvait dans la salle. «Vous ne le savez peut-être pas, aurait-il lancé, mais j’ai déjà joué de la guitare…. » Sans le savoir, celui-ci venait d’ajouter le chaînon qui allait souder le noyau Aveladeen. Peu à peu, les pièces se sont multipliées. La foule d’admirateurs a grandi de prestation en prestation, espérant le moment où elle pourrait repartir avec un album gravé à la maison, histoire de conserver l’énergie qui se dégageait de chacun des spectacles. Le groupe a tout de même continué à ne pas se prendre trop au sérieux et cultivait l’ambiance festive de ses sorties avec une nonchalance certaine. Depuis, Aveladeen commence à se tailler une place enviable dans le paysage folklorique québécois (surtout instrumental). Au fil des ans, le travail musical s’est peaufiné. Déjà au second album, le désir d’expérimenter des couleurs originales s’est concrétisé avec l’utilisation d’instruments rarement exploités (bouzouki, bugle, cornemuse écossaise, etc). Avec Bélénos, les mélomanes ont droit au plus abouti des albums, le troisième en autant d’années. Michel Dubeau le concède, l’accueil est plutôt favorable, même si pour l’instant, le trio a surtout été couvert par les radios alternatives de la métropole.

Selon les circonstances, le groupe élargit sa formule et devient sextet. Deux des trois collaborateurs invités participent d’ailleurs à Bélénos pour en enrichir le contenu. La dernière pièce de l’album, le classique Danny boy, est majestueusement interprété par Jessica Vigneault, la fille du poète. Bernard Ouellette est quant à lui aux percussions, au cajon, un instrument de musique vraisembla-blement inventé par les esclaves africains et les tsiganes péruviens, et au dembeck, un instrument issu de la même famille que le tambour arabo-musulman appelé darbouka. Le violoniste Robin Bouliane boucle la boucle. À noter sur l’album la présence du conteur Michel Payer, qui interprète un traditionnel français.

Aveladeen sera en spectacle samedi au Parc de la famille de Sainte-Adèle, puis le week-end suivant au Parc Filion de Saint-Sauveur. Le groupe se produira ensuite en province, alternant entre la formule réduite et élargie. Bélénos a été lancé le 20 mai dernier à Montréal et le 27 au Centre culturel et communautaire de Prévost. L’album est disponible à la librairie Renaud-Bray de Saint-Jérôme ou encore sur le site www.123jam.com.

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