Un artiste de Val-David honoré
Résident de Val-David et organisateur de 1001 pots, la plus grande exposition de céramique en Amérique du Nord, Kinya Ishikawa se voit aujourd’hui récompensé pour l’ensemble de ses réalisations. L’artiste fait partie des 18 nouveaux membres de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.
Kinya Ishikawa peine à y croire, considérant qu’il y a une cinquantaine d’années, il était nouvellement arrivé au Québec et concierge dans une école de poterie. Né au Japon, l’artiste fait d’abord la connaissance du Québec par l’entremise d’un voyage. Sa rencontre avec celle qui deviendra sa femme le convainc de s’installer ici. C’est alors qu’il fait le ménage dans une école de poterie, en échange d’un espace pour travailler. Faute de moyens, Kinya Ishikawa n’a pas la possibilité d’étudier son art. Il apprend tout par lui-même.
Rayonner avec humilité
Le céramiste se définit comme étant plutôt solitaire. Il travaille dans son atelier, sans assistant, et crée tout au long de l’année. Puis, à l’été, il organise l’exposition 1001 pots dans son Jardin de silice à Val-David.
L’artiste réunit plusieurs dizaines de céramistes d’ici et d’ailleurs afin de mettre leur travail en lumière. Très humble de nature, cet élan de solidarité que monsieur Ishikawa arrive à créer depuis plus de 30 ans est ce qui le rend le plus fier.
L’évènement, s’échelonnant sur quelques semaines, peut accueillir plus de 100 exposants par été et jusqu’à 80 000 visiteurs. C’est l’occasion idéale pour faire rayonner l’art de la céramique et de la poterie, en plus de créer un lieu de rencontre et de partage entre les exposants.
Depuis une quinzaine d’années, Kinya Ishikawa récolte aussi les débris de céramique ou les tessons de poterie qu’il utilise pour remplir des clôtures afin d’agrémenter le site de l’exposition. L’idée est avant tout écologique, mais permet aussi d’immortaliser la mémoire des œuvres et des artistes qui sont passés par Val-David.
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32e édition de 1001 pots
Cette année, l’exposition 1001 pots aura lieu du 9 juillet au 22 août. Kinya Ishikawa s’attend à accueillir entre 80 et 85 exposants. Étant donné que l’évènement s’échelonne sur plusieurs semaines et qu’il se déploie très majoritairement à l’extérieur, il n’est pas trop inquiet par rapport à l’état de la pandémie. « Il faudra faire attention, mais je ne crois pas qu’il y aura de problème », indique-t-il.
Ce dernier précise qu’un des avantages de vivre dans les Laurentides est justement ce magnifique espace naturel dont il jouit.