Une Terre à nous : La vie des pionniers irlandais racontée par Margaret Cook
Par Rédaction
Par Joëlle Currat
Le roman historique Une Terre à nous de Margaret Cook vient d’être réédité en anglais et publié pour la première fois en français en novembre dernier. Ce livre décrit le mode de vie des pionniers irlandais venus s’établir dans le comté d’Argenteuil au milieu du 19e siècle.
Les Filles de Caleb, le roman à succès d’Arlette Cousture dont a été tirée une série télévisée, nous a fait connaître les conditions de vie des habitants de Saint-Tite à la fin du 19e siècle et au début du 20e, grâce aux aventures d’Émilie Bordeleau. Une Terre à nous de Margaret Cook, une autrice de Gore, suit également les pas d’une héroïne, Norah, et nous plonge cette fois-ci dans l’histoire des pionniers irlandais dans le comté d’Argenteuil, au milieu du 19e siècle
Ce roman historique a tout d’abord été publié en 1967 sous forme de feuilleton dans le journal lachutois The Watchman. Puis le livre édité en 1969 inspira une pièce de théâtre, un film documentaire, ainsi qu’une biographie. La version anglaise inclut une préface de l’historien Donald Stewart, tandis que la version française a été préfacée par Hélène Beauchamp, l’autrice de la biographie de Mme Cook intitulée La Vie comme elle est.
Briser les traditions
On doit l’idée du projet de réédition et de traduction du roman de Margaret Cook intitulé Land Possessed à Jean-François Hamilton, président des Sentiers de Gore. L’organisme, fondé en 2017, a pour mission de développer un réseau de sentiers et d’organiser des activités visant à promouvoir le patrimoine du canton de Gore.
Lorsqu’il prend connaissance de ce roman grâce à un voisin, M. Hamilton est tout de suite fasciné par ce récit mêlant données historiques et intrigue policière. Parmi les priorités de l’OBNL, la réédition et la traduction du roman de Mme Cook est vite mise à l’ordre du jour.
« Quand j’ai su que Margaret Cook avait habité à deux kilomètres de chez moi, cela a renforcé ma curiosité envers l’écrivaine, indique M. Hamilton. J’ai appris par sa fille que celle-ci avait d’abord été enseignante puis chroniqueuse à The Watchman. En mettant la main sur les archives de ce journal, j’ai pu constater que Margaret Cook était vraiment très attachée à cette région et impliquée dans sa communauté.
Ceci dit, comme on peut le lire dans le roman, l’écrivaine voulait briser certaines traditions reliées à la culture irlandaise et à la religion. Elle y dénonce aussi les piètres conditions de vie des femmes.
Une aura de mystère
Le livre raconte l’histoire d’amour entre une jeune anglophone protestante et un jeune francophone catholique. Jean-François Hamilton s’est demandé si tous les faits relatés dans ce roman étaient véridiques. « Elle s’est inspirée des récits des premiers colons installés dans la région, indique-t-il. Comme le roman met en scène un meurtre, on peut se demander si cet événement s’est réellement produit. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai consulté les archives de l’époque. »
M. Hamilton voulait aussi rendre hommage à cette écrivaine oubliée et à sa région qu’il affectionne depuis qu’il s’y est installé au début des années 2000.
Le roman Une Terre à nous, de Margaret Cook, est disponible en version anglaise et française au Centre d’art d’Argenteuil et à l’hôtel de ville de Gore. Il est également en vente à la librairie L’Arlequin, à Saint-Sauveur. C’est aussi possible de le commander sur le site web des Sentiers de Gore au lessentiersdegore.com.