Vélo de montagne : La tendance est à l'enduro
Par Félix Côté
Les modes et les tendances se succèdent d’une année à l’autre, ce à quoi l’univers du vélo de montagne n’échappe pas. Parmi ces tendances, « l’enduro » est une pratique de plus en plus populaire auprès des adeptes de vélos à pneus cramponnés.
L’enduro se situe un peu à mi-chemin entre les traditionnelles disciplines du cross-country et de la descente. Dans une compétition de cross-country, les participants doivent monter et descendre le plus rapidement possible, alors qu’en descente, ce n’est que la descente qui compte.
En enduro, les participants doivent boucler un parcours en un temps imparti, lequel est parsemé de sections chronométrées. Celles-ci se situent la plupart du temps sur les sentiers au dénivelé descendant, ce qui met à l’épreuve les compétences du cycliste en matière de pilotage à haute vitesse. La discipline exige également de monter, mais à son propre rythme, pour se rendre d’une section chronométrée à l’autre.
Ce genre de pratique suppose l’utilisation de matériel spécifique, ce qu’on bien comprit les fabriquant, qui depuis quelque temps proposent des innovations à saveur enduro. Les vélos aux angles de fourche ouverts, capables de monter et excellents dans les descentes, sont de plus en plus chose courante dans les sentiers.
Une première au Chantecler
À sa deuxième année d’activité, l’organisation Marin Wildside Enduro organisait pour la première fois une épreuve du genre dans les sentiers du Chantecler à Ste-Adèle, le 17 juillet dernier. Pierre-Luc Cartier, organisateur de l’événement, souhaite pousser la pratique d’une telle discipline dans la province, notamment en organisant des épreuves à fort standard organisationnel, et accessibles à tous.
Si la tendance est déjà bien ancrée ailleurs dans le monde, le Québec est selon lui en voie de rattraper son retard. « L’enduro, c’est très fort dans l’Ouest, en Europe et un peu partout aux États-Unis. Il y a beaucoup d’événements de hauts standard organisés, comme le Triple Crown Enduro Series dans l’Est américain, ou encore l’Eastern States Cup. On trouvait qu’il n’y avait rien de comparable au Québec, d’où l’idée d’en organiser, et d’importer le même genre de standard chez nous, » explique-t-il.
À moyen terme, l’organisation espère multiplier le nombre d’événements de son calendrier, ainsi que pousser son expertise aux quatre coins du Québec et même dans tout l’est du Canada. La prochaine édition du Marin Wildside Enduro aura lieu le 21 août à Saint-Raymond dans la région de la Capitale-Nationale.
