L’ABC du REER, CELI, CELIAPP, etc.
Par Rédaction
Savez-vous la différence entre un REER et un CELI ? Parce que 32 % des Québécois ne le savent pas. Avec le temps des impôts qui arrive bientôt, voici l’ABC de quelques outils fiscaux pour tirer le maximum de vos investissements.
D’abord, soulignons que ces outils fiscaux ne sont pas, en eux-mêmes, des investissements. Ce sont des boîtes, régies par des règles fiscales différentes. Mais vous pouvez investir dans les mêmes fonds, obligations ou actions, que cet argent soit dans un REER ou un CELI.
Les deux peuvent aussi tirer profit de l’intérêt composé. Avec l’intérêt composé, les intérêts gagnés sur votre capital initial sont réinvestis. Ainsi, vos intérêts génèrent eux aussi des intérêts, qui peuvent être réinvestis, et ainsi de suite. Donc le rendement de ces investissements est exponentiel, ce qui les rend intéressant à long terme, comme pour la retraite par exemple.
REER
Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) offre une déduction d’impôt sur le revenu. Cela donne droit à un remboursement d’impôt immédiat. Ce remboursement peut d’ailleurs être investi tout de suite, ce qui permet à votre investissement de fructifier davantage. Vous pouvez cotiser jusqu’à 18 % de votre revenu à votre REER.
Cependant, à la retraite, vous devrez payer de l’impôt sur les sommes que vous retirerez de votre REER. Dit simplement, le REER réduit votre revenu imposable pendant que celui-ci est élevé (lorsque vous travaillez), pour que vous payiez plutôt cet impôt lorsque votre revenu sera plus faible (à la retraite). Et pendant ce temps, cet argent peut fructifier pour vous, plutôt qu’être dans les coffres du gouvernement. Le REER est donc avantageux si vous avez un revenu élevé.
Vous pouvez également utiliser jusqu’à 60 000 $ de votre REER pour acheter une propriété, grâce au régime d’accession à la propriété (RAP). Vous aurez ensuite 15 ans pour « rembourser » (c’est-à-dire remettre) la somme utilisée dans votre REER.
CELI
Dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), l’argent investi fructifie à l’abri de l’impôt. Autrement dit, les intérêts qui sont générés ne s’ajoutent pas à votre revenu imposable. Vous n’avez pas à payer d’impôt dessus ni maintenant, ni quand vous retirerez l’argent.
Vous pouvez contribuer jusqu’à 6 500 $ par année dans votre CELI. C’est avantageux si votre revenu est plus faible et que vous payez peu d’impôt. C’est aussi idéal pour les investissements plus risqués mais plus rentables à long temps, puisque le rendement ne sera pas imposé.
CELIAPP
Le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) est fait pour aider les jeunes à acheter leur première propriété. Pour être admissible, vous ne devez pas avoir vécu dans une propriété dont vous ou votre conjoint(e) était propriétaire au cours des quatre années précédent l’ouverture du CELIAPP.
Le CELIAPP combine plusieurs avantages fiscaux. Comme le REER, il réduit le revenu imposable (et permet donc un remboursement d’impôt). Comme le CELI, ses rendements sont à l’abri de l’impôt. Mais en plus, vous ne payez aucun impôt lors du retrait et vous n’avez pas besoin de rembourser le montant retiré (contrairement au RAP). D’ailleurs, vous pouvez combiner le CELIAPP et le RAP lorsque vous achetez votre propriété.
Vous pouvez y cotiser jusqu’à 8 000 $ par année et 40 000 $ à vie. Cependant, vous devez retirer l’argent de votre CELIAPP au plus tard 15 ans après son ouverture.
Consultez un professionnel
Il existe également d’autres programmes, comme le REEE (régime enregistré d’épargne-études), qui peuvent offrir des avantages fiscaux sur vos investissements. Pour savoir lesquels peuvent s’appliquer à votre situation individuelle, consultez un professionnel.
Avec des informations du livre Elle investit : Bâtir sa richesse grâce à la bourse, de Karman Kong