Procolor Piedmont – Saint-Sauveur comme banc d'essai

Par Thomas Gallenne

Un géant américain choisit un «p’tit cul» des Laurentides

Depuis environ un mois, une révolution est en train de s’opérer dans l’industrie de l’automobile. Et dans la discrétion la plus complète, c’est un carrossier de Sainte-Anne-des-Lacs, dans les Laurentides, qui fait les tests pour l’un des plus grands fournisseurs de cette industrie.

Nous entrons dans la cabine de peinture «dernier cri» du Procolor Piedmont – Saint-Sauveur, à la suite de Sylvain Lamer, propriétaire des lieux. Dans quelques instants, nous allons   assister à une séance d’application de peinture et de vernis, qui aux dires de M. Lamer, va révolutionner l’industrie. Le jeune peintre spécialisé, Frédéric Baribeault, applique avec souplesse les fines couches de vernis, sur la peinture pulvérisée quelques minutes auparavant. «On est dans la phase de test pour un vernis nouveau genre, à base d’eau, raconte Sylvain Lamer. Sur les 1600 carrossiers du Québec, et sur l’ensemble du Canada, on est l’unique entreprise à avoir été retenue par la compagnie américaine PPG pour ce banc d’essai. Et en Amérique du nord, je peux compter sur les doigts d’une main, ceux qui ont été sélectionnés pour faire les tests.» Cet honneur est sans doute le fruit du travail acharné du jeune entrepreneur qui a ouvert sa carrosserie sur le bord de la route 117, il y a à peine 18 mois. «Sur les 130 Procolor, on a le meilleur taux de satisfaction auprès de la clientèle, soutient M. Lamer. De plus, on se tient à la fine pointe de la technologie en suivant toutes les formations disponibles dans l’industrie, incluant celles données par la compagnie PPG.» Si les peintures pour carrosserie automobile sont entièrement à base d’eau depuis janvier 2011, les vernis contiennent encore des solvants. «C’est en train de changer, explique Sylvain Lamer, et la nouvelle norme sera le vernis à l’eau.» Ce type de recouvrement, en plus d’être respectueux pour l’environnement, présente de nombreux avantages: meilleur fini, plus résistant donc plus durable. «PPG fait beaucoup de recherche et développement et est la seule compagnie à offrir un vernis de ce type, poursuit le carrossier. Des représentants de PPG sont venus me voir il y a deux mois, avec une caisse de produits et une fiche en anglais of course! Après avoir validé le produit en usine, ils m’ont confié la tâche de faire les tests en  »conditions réelles ».» L’enjeu est d’évaluer la productivité du vernis à base d’eau car les temps de séchage sont plus importants que pour ceux contenant des solvants. Mais Sylvain Lamer reste confiant et croit participer à une révolution dans cette industrie. «Pour faire un parallèle, c’est comme si j’étais rendu avec un appareil photo numérique quand le reste de l’industrie est encore au Polaroïd», conclut l’homme d’affaires.

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