(Photo : Paul Mackay)

Saint-Adolphe-d’Howard et Morin-Heights regroupent leurs services d’incendie

Par Alexane Taillon-Thiffeault

Saint-Adolphe-d’Howard regroupe son Service de sécurité incendie avec celui de Morin-Heights. L’entente a été signée le lundi 27 janvier, lors d’une conférence de presse au chalet Bellevue de Morin-Heights.

Ce sont les maires des deux municipalités, Tim Watchorn pour Morin-Heights et Claude Charbonneau pour Saint-Adolphe-d’Howard, ainsi que les directeurs des municipalités, qui ont procédé à la signature. L’entente, qui a été signée pour une période de 20 ans, représente un coût de 500 000 $ par année pour Saint-Adolphe-d’Howard, indexable annuellement. Une révision est prévue après la dixième année de l’entente.

Chaque municipalité continuera d’entretenir et de maintenir ses actifs en sécurité incendie. Mais en vertu de l’entente, c’est Morin-Heights qui assumera la fonction dévolue au Service de sécurité incendie de Saint-Adolphe-d’Howard dans le plan municipal de sécurité civile de cette dernière.

L’entente représente un changement avantageux pour les deux municipalités, selon M. Watchorn. « Le ministère de la Sécurité publique a déjà annoncé ses couleurs. Ils veulent qu’on fusionne les services d’incendie ensemble. C’est quelque chose qui a été dit depuis longtemps. Donc M. Charbonneau et moi-même, on s’est dit, ben pourquoi on attendrait de se faire imposer quelque chose quand on peut le faire de notre plein gré ? Et je pense que cette entente, c’est au bénéfice des deux municipalités », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.

De nombreux avantages

Les 12 pompiers de Saint-Adolphe-d’Howard deviendront donc des pompiers de Morin-Heights, et les deux municipalités bénéficieront de la garde interne de jour à partir du mois de février. La Municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard met également à la disposition de Morin-Heights les deux casernes actuelles et trois véhicules faisant partie de leur flotte.

M. Watchorn souligne aussi que cette entente les avantagera au niveau du recrutement. « Souvent, les pompiers qu’on a présentement, ce sont des pompiers qui sortent de l’école. Eux, ce qu’ils veulent, c’est bien des appels et bien de l’entraînement. Le plus gros est le service, le plus d’appels qu’ils ont, et le plus intéressant est la job. Donc, au niveau du recrutement, ça rend ça bien plus facile. Nos territoires sont l’un à côté de l’autre. [Un autre] avantage, je pense, pour Saint-Adolphe, c’est d’avoir les premiers répondants qui n’avaient pas le niveau 1. Nous, à Morin-Heights, on est déjà niveau 3. Puis on discutera dans le futur s’ils veulent augmenter leur niveau », dit-il.

Les premiers répondants de niveau 1 apprennent l’ensemble des compétences de base en combat d’incendie et en intervention en présence de matières dangereuses, selon le site web de l’École nationale des pompiers. Ils sont des secouristes de base, et interviennent avec des gestes simples. Ceux de niveau 3 peuvent donner des soins médicaux d’urgence.

« Une entente qui va de soi »

Pour plusieurs des services d’incendie au Québec, on retrouve des problèmes de recrutement, de couverture des territoires, de prévention, et plus encore. C’est pourquoi le ministère recommande aux municipalités de moins de 5 000 personnes de fusionner leurs services d’incendie avec d’autres.

« À Saint-Adolphe-d’Howard, depuis plusieurs années, on ne respecte pas le schéma de couverture de risque. On a des problèmes de recrutement. Donc là, on s’est dit qu’on allait regarder ça. […] On aimait mieux regarder ça avant de se le faire imposer par le gouvernement. Au moins, on n’est pas obligés parce qu’on a réussi à s’entendre avant », explique M. Charbonneau.

« Pour nous, [Saint-Adolphe-d’Howard], c’est un partenaire fiable. Depuis longtemps, on fait du backup avec Saint-Adolphe. Nos pompiers travaillent déjà avec leurs pompiers, on est en terrain connu. Nous autres, on s’est dit que c’est comme une entente qui va de soi. Comme on disait, on ne veut pas se faire imposer des choses. Le gouvernement aime ça, imposer des choses, mais nous, on veut faire ça de notre manière, avec nos conditions, et respecter les exigences gouvernementales quand même », ajoute Tim Watchorn.

Comme Saint-Adolphe-d’Howard fait partie d’une entente intermunicipale en sécurité incendie pour une partie de Lac-des-Seize-Îles, Morin-Heights va donc desservir Lac-des-Seize-Îles. Un comité paritaire intermunicipal est également créé afin de gérer le partenariat.

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