Qu’est-ce qu’on mange ?

Par Rédaction

La chronique à Mimi

par Mimi legault

mimilego@cgocable.ca

Deux gamins de quatre ans, assis côte à côte sur la galerie. L’un des deux dit : un jour, j’ai eu un chien, il a mangé quelque chose de pas bon, il est mort. Et l’autre lui demande : est-ce que c’était du brocoli ? En 2019, c’est devenu tellement compliqué de bien manger. D’abord, on paie deux fois plus cher les denrées qui ont moitié moins de calories. Ou bien au resto, lorsque je vais déjeuner, si je décide de prendre un item santé, le prix augmente en flèche.

Dans Le Journal de Montréal (21 mars 2019), trois articles coup sur coup : Roundup (pesticide) jugé cancérigène, la météo fait grimper le prix des légumes et le dernier article : fraises, épinards et kale contaminés aux pesticides. Ça vous donne toute une fringale.

Je suis carnivore

Un repas sans viande est une punition pour moi. Mais bon, je travaille fort en ce moment pour déprogrammer mon cerveau carnivore et me tourner de temps en temps vers le bio et tout ce qui ressemble à une lentille. Lu quelque part, « la seule chose que l’on pourra bouffer dans la vache sera la clochette parce qu’il y a du fer dedans ».

Ce qui me titille dans l’alimentation d’aujourd’hui, c’est que l’on nous conseille fortement de manger des fruits et des légumes alors qu’ils sont presque tous toxiques et par le prix et par ce qu’on leur donne en croissance. Quand je mange une fraise qui a la grosseur d’une gosse de pittbull, je deviens enragée… Si vous saviez tous les efforts que ça me demande pour seulement tenter de me priver de viande. Il me faut me concentrer sur le futur de notre fragile planète ou m’imaginer le moment où l’on tue le pauvre animal. Je pourrais devenir une excellente végétarienne si on annonçait que le bacon était un légume. Si je le devenais, ce sera pour la santé des animaux, pas pour la mienne.

Un jour lorsque mon fils végé, souvent en voyage, nous téléphonera pour nous dire qu’il revient à la maison pour quelque temps, j’annoncerai alors à Douce Moitié : notre fils prodigue est de retour, tuons le concombre gras!

Je suis contre toute forme d’austérité alimentaire : les régimes, les restrictions et même trop de salades, je veux manger, pas brouter! Et puis, je n’ai pas du tout envie de devenir une excessive de la modération!

Dans le temps, l’Église catholique défendait de consommer de la viande le vendredi. Excédée par le macaroni et la sauce aux œufs, j’étais allée rencontrer un médecin ami de la famille afin qu’il me signe un billet comme quoi je devais me nourrir de viande même le vendredi devant un problème naissant d’anémie.

Amusé par la démarche d’une enfant de neuf ans, il avait acquiescé à ma demande. Je ne vous parle même pas de la réaction hystérique de ma mère, moi qui débordais d’énergie…

Manger des bibittes

La mode sera bientôt à la dégustation des insectes : que diriez-vous d’un potage à la poudre de sauterelles ? Miam miam! Désormais, trouver une mouche dans notre soupe ne sera plus mal vu. L’une de mes amies accompagnait son fils de six ans à l’Insectarium de Montréal pour une dégustation de croque-insectes. Le chef préparait des criquets à la sauce tomates. Tu en veux ? Et le garçonnet répond : beurk, pas de tomates!

Alors je l’admets : végé peut-être, avec de la bonne volonté. Même les castors mangent « billot »! De toute façon, une chose est sûre, que l’on mange sainement, que l’on arrête de fumer, que l’on boive avec modération, nous allons tous mourir un jour!

En santé ou pas.

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