Une vie avant la mort

Par Rédaction

Chronique « Le monde de Mimi »
par Mimi legault
mimilego@cgocable.ca

Je suis souvent surprise lorsque les gens se demandent s’il y a une vie après la mort. Demandez-vous plutôt s’il y a une vie avant la mort.

La phrase du poète Péloquin qui avait fait scandale : « vous êtes pas écœurés de mourir bande de caves ? » a eu un effet coup de poing parmi le public. Nous dormons de plus en plus au gaz, d’où l’effet de serre…

Plus sérieusement, on tente de noyer ses problèmes dans l’alcool, pas de chance ils savent nager. On se gèle la bobinette et l’on devient frileux au moindre petit inconvénient. Au moment où j’écris ma chronique, il pleut comme vache qui pisse et v’là que plusieurs villes débordent. Et moi, bien au sec, ai-je le droit de me plaindre ?

Je nous regarde vivre (si on peut appeler ça vivre) et le moindre souci suffit à nous mettre hors de nous. Ne dites pas non! Un tiroir qui coince, le lacet de soulier qui casse, le kit Ikéa à qui il manque deux vis, la fermeture-éclair qui refuse de glisser, Notre-Dame du Radar qui vous envoie une contravention, le p’tit qui vient d’attraper un virus à la garderie, tout ça suffit à nous mettre en rogne.

Et pourtant

Faudrait juste se mettre à broyer du rose. L’autre jour au salon funéraire, c’était écrit à l’entrée : ouvert pour cause de mortalité. Joke, c’est juste pour vous faire rire. N’empêche que je m’y trouvais. Je les entendais parler du défunt. Quelqu’un a dit qu’il était mort comme il avait vécu, c’est-à-dire bien tranquillement. Je n’aimerais pas que l’on dise ces mots à mon propos. Sur ma pierre tombale, j’espère bien une pensée humoristique. Un peu comme cette veuve éplorée qui avait appris trop tard qu’elle avait été cocue. Comme elle avait fait graver « repose en paix » sur la tombe de son mari, elle fit ajouter : « en attendant qu’on se retrouve! »

Beaucoup de personnes passent à deux doigts de la vie. En bienheureux, ils se plantent devant l’écran de leur quotidien plusieurs heures par jour.

Vivre c’est voir les choses autrement. Tenez, quelle est la moitié de huit ? Quatre ? Pas toujours. Si vous coupez le chiffre à l’horizontal, la réponse sera zéro. Si vous le coupez à la verticale, la réponse sera 3. C’est juste pour dire qu’en regardant les choses autrement, on peut faire des découvertes comme remplacer de vieilles perceptions par des pensées nouvelles. Une idée comme ça…

Être positif

Le but n’est pas de vous rouler par terre chaque fois qu’un problème survient mais de relativiser les choses. Ne répondez qu’à vous-même : êtes vous la porte grincheuse, celui ou celle qui n’est pas « ben même quand il est ben » ? Êtes-vous mentalement verrouillé au point de vous plaindre constamment en vous gargarisant de jus de poubelles ?

L’humour, ce péteur d’abcès. Ce remède miracle qui ne laisse aucun effet négatif secondaire. Un voleur pointe son arme dans les côtes d’une dame et lui dit à l’oreille : ce que vous sentez là, c’est le canon de mon révolver, vous savez ce que ça veut dire ? Bien sûr, dit-elle, ça signifie que j’ai maigri!

Un gamin bute sur un tas de fumier ; tiens, tiens se dit-il, il doit y avoir un poney dans les parages. Plein d’exemples pour vous dérider. Cet homme qui jouait du violon lorsqu’il se sentait déprimé, ça me permet de garder la tête haute, disait-il. Et puis pas nécessaire de viser le 7e ciel, le troisième me suffit!

Souriez comme si une caméra vous filmait. À force de penser positivement, la tartine de confiture va finir par tomber du bon bord. Promis.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mots-clés