Dialogue festif sur le coin de la table
Par Josée Pilotte
3 «X» dans la quarantaine
Vendredi matin, locaux d’Accès, 9h30.
Josée Pilotte et Thomas Gallenne viennent d’arriver au journal et rejoignent, essoufflés, leurs bureaux respectifs, à deux pas de celui d‘Eric-Olivier Dallard, qui lui est déjà là, frais comme une rose…
TG: En tous cas, j’vais penser à toi ce week-end, Josée, avec les courbatures aux jambes et les tensions abdominales que m’aura légué notre «activité» de ce matin… Ouf!, c’est du sport!
JP: Quand ça fait longtemps qu’on l’a pas fait, c’est vrai que c’est dur su’l’body…
TG: Hey!, Eric… faudrait bien que tu te joignes à nous un de ces jours…
ED: (…)
JP: Essaie pas, Thomas, j’ai tout essayé, y’a rien à faire… C’t’à croire qu’y connaît même pas la chanson Physical.
TG: J’comprends pas Josée: pourquoi moi j’suis obligé et pas lui? C’était pas dans l’contrat d’embauche messemble…
ED: Droit acquis, Thomas.
TG: Pour toi le droit acquis… pour moi le droit de cuissage tu veux dire, hein?!
JP: Ok les gars, au travail! C’est pas parce que c’est Noël que les lecteurs sont des dindes… On a de grosses éditions à venir… et en plus je tiens à ce qu’on fasse une «chronique à trois mains» en page 5 le 21 décembre.
ED, levant brusquement les yeux (brillants) de son clavier: Quoi? Trois mains?!!!
JP: Arrête de tout faire tourner autour du sexe… la vie c’est pas un film XXX.
TG: Et puis s’cuse moi Eric, nos vendredis matin sont loin d’être des parties de jambes en l’air: les séances d’entraînement hebdomadaire d’Accès c’est épuisant; le sport en groupe, c’est pas de l’échangisme quand même!
JP: À part les filles en leggings à «la gym» comme tu dis Thomas, qu’est-ce qui vous a marqué en 2011 les gars?
TG: Mise à part mon arrivée chez vous et le privilège que j’ai de m’adresser chaque semaine aux Laurentides et de contribuer à alimenter la vision qu’on a de la région… je dirais que pour moi 2011 c’est un peu «l’année-Vélo»; on dirait que la machine est vraiment en marche et que l’on comprend que notre identité est chamboulée par les changements climatiques, sociologiques et technologiques: à la «capitale du ski» nous devrons peut-être ajouter la «capitale du vélo»… pour moi, nous sommes véritablement en train de devenir un «terrain de jeu 4 saisons».
ED: Je suis toujours surpris, année après année, de constater la qualité de nos lecteurs… J’sais que ça fait «téteux», mais que voulez-vous? Cette année particulièrement, j’ai constaté à quel point nos lecteurs sont attentifs aux enjeux, à quel point le lien de confiance est étroit… à quel point ils comprennent que ce journal «fait la différence». Et aussi combien ils sont «concernés»; c’est pas pour rien que la Personnalité de l’année 2011 du Time est «Le Manifestant». C’est peut-être mon nouveau rôle de papa mais j’en ai la larme à l’oeil…
JP: (…)
TG: (…)
JP: Non, c’est vrai Eric que t’es devenu plus sensible… j’ai vu le sarcastique Éric devenir presque émotif devant Saï Maa, après que je t’y ai traîné par la couette. Pour moi d’ailleurs, cette rencontre demeure l’une de mes rencontres lumineuses de l’année.
TG, pensant à sa nouvelle chronique Un Perrier avec Thomas (voir d’ailleurs la page 12 de cette édition): Tiens!, c’est un bon thème, ça les rencontres.
ED: C’est même presque le thème de l’année: j’me souviens Jopi que tu avais dit plus tôt cette année quand ça commençait à brasser dans le monde des médias: «J’vais le rencontrer moi, Péladeau… Faut qu’y m’explique»… Tu m’auras encore une fois convaincu que ce que Josée-veut-Dieu-le-veut.
JP: C’est vrai que ce fut une année de combats, les gants de boxe ont été parfois lourds à porter et je dois dire que je finis l’année un peu comme une «guerrière échevelée»… Une chance que M. Lagacé, mon maire préféré, m’a donné un peu de répit… Non mais c’est vrai, quoi: il nous avait fait la promesse en début d’année de ne plus jamais sacrer en notre présence… et il a tenu parole! Si les «colères de Lagacé» étaient à la mode en 2010, ce sont ses «anti-colères» qui l’ont été cette année!!!
ED: Dis-moi pas qu’il a fini par t’avoir, Josée!
JP: Ça doit être l’âge… ou bien ton bébé qui passe tous ses avant-midis au bureau avec nous qui m’attendrit.
TG: En tous cas, moi je réitère que je suis vraiment heureux chez Accès… et que je le serai plus encore quand tu partiras en vacances et que je prendrai ta place, Eric…. parce que là, avec votre complicité Josée/Eric, j’finis par me sentir comme… la troisième roue du vélo.
JP: Une femme comblée, j’vous dis………..