(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Mme Louise Lalonde a vu l’ensemble de son oeuvre reconnue au Gala Femmes d’influence en sport au Québec.

Gala Femmes d’influence en sport au Québec : Louise Lalonde lauréate dans la catégorie Reconnaissance 

Par Luc Robert

La Sauveroise Louise Lalonde s’est vue attribuée le prix Reconnaissance lors de la 19e édition du Gala Femmes d’influence en sport au Québec, qui se tenait jeudi dernier au Marché Bonsecours de Montréal.

L’événement a distingué 18 finalistes, parmi 85 candidatures, récompensant six lauréates pour leurs réalisations sportives. Le gala a réuni plus de 160 participants, « mettant en lumière l’audace, l’innovation et l’engagement de celles et ceux qui soutiennent et promeuvent activement la participation et le leadership féminin dans le domaine sportif ».

50 ans dans le monde du cyclisme

Avec plus de 50 ans de dévouement au cyclisme, Louise Lalonde fait figure de pionnière incontestée du domaine. Ses rôles à divers niveaux ont marqué le monde du cyclisme, ouvrant notamment la voie aux femmes dans ce sport exigeant.

« Quand je suis déménagée de Saint-Eustache à Montréal en 1968, j’avais peu d’amis. J’ai assisté à 18 ans à des courses de vélos. Le sport et les athlètes m’ont fait écarquiller les yeux. J’ai commencé à m’impliquer dans ce sport sous l’égide d’Émile «Pompon» Miron et de Henri Raux, pour éventuellement devenir commissaire. Ils me payaient à l’époque 2 $ de leurs poches pour mon implication ! Je suis toujours impliquée aujourd’hui, puisque je ferai partie de l’équipe anti-dopage des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris, cet été, pendant sept semaines consécutives en août et septembre », a dévoilé la volubile dame.

Officielle, formatrice, présidente de club, directrice technique et autres sont autant de facettes sportives que la Sauveroise a exploité au cours de sa carrière.

« J’ai toujours été une meneuse, très impliquée dans la vie. Quand je me lance dans une cause, j’y vais entièrement. J’ai été impliquée dans la décision de suspension de Ben Johnson, lors du dopage de septembre 1988, aux Olympiques de Séoul. Je me sens encore en forme et je me déplace bien. C’est étonnant, car l’Union cycliste internationale (UCI) empêche les commissaires d’œuvrer hors du pays à partir de l’âge de 71 ans. J’ai beau être retraitée dans la pittoresque municipalité de Saint-Sauveur, je vais encore superviser des compétitions à Laval et à Gatineau. En fait, j’entends tirer ma révérance en 2026, alors que les Mondiaux de l’UCI se tiendront à Montréal. Je bouclerai alors la boucle à mes 76 ans », a-t-elle prévu.

« Vous savez, le Québec est bien perçu mondialement en cyclisme. On a établi nos bases selon le modèle européen. Des grandes courses sont présentées chez nous. Ailleurs au Canada, ils fonctionnent selon le modèle américain, qui est différent. Cette touche européenne vient de modèles français et italiens, qui ont inspiré le cyclisme chez nous. Les Tino Rossi de ce monde, avec qui j’ai été impliquée pendant 42 ans à l’organisation et à la supervision des Mardis cyclistes de Lachine, ont pavé la voie. Aujourd’hui, son fils Dominic Rossi poursuit la pure tradition en organisant les épreuves », a-t-elle louangé.

Une pionnière

Mme Lalonde, avec plus de 50 ans de dévouement, demeure une pionnière incontestée du cyclisme. Elle a amorcé sa carrière dans la discipline en 1968, devenant commissaire en 1970. Elle a joint le comité technique de l’Association cycliste canadienne en 1982, avec lequel elle est demeurée impliquée pendant plus de trente ans. En 1986, elle est devenue commissaire internationale UCI pour le cyclisme sur route, sur piste et en cyclocross, officiant lors d’événements prestigieux comme les Jeux olympiques, les Jeux paralympiques et les Championnats du monde. Présidente du club cycliste de Montréal, elle organisa des événements de renoms et dirigea des événements internationaux, comme le Tour de Gatineau et la Coupe du monde féminine de Montréal.

« J’ai été la première commissaire attitrée en cyclisme aux Jeux Paralympiques d’Athènes, en 2004 et de Pékin en 2008. Il fallait implanter solidement la discipline. J’ai côtoyé trois générations d’athlètes et d’organisateurs. Être formatrice m’a aussi permis de voyager partout au Canada et dans le monde. Je goûte encore chaque moment de ma carrière. »

Son rôle dans le contrôle antidopage illustre son engagement envers l’intégrité sportive. Elle a occupé le rôle d’agente de contrôle antidopage pour le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) et l’Union cycliste internationale (UCI), participant à de nombreux grands événements internationaux. Elle a aussi été une des premières à être assignée à des compétitions internationales mixtes. Depuis 1982, elle forme des commissaires au niveau national et québécois, étant la première formatrice internationale pour les commissaires en paracyclisme en 2003.

Au cours de sa carrière, elle a reçu de nombreuses distinctions, dont trois titres d’officiels de l’année, des intronisations au Temple de la renommée de la FQSC et de Cyclisme Canada, ainsi que le Kitch Macpherson Award pour les officiels au Canada.


Les Palettes Roses finalistes

Par ailleurs, un organisme bien connu dans les Pays-d’en-Haut a été nominé à titre de finaliste aux prix d’organisations sportives. Les Palettes Roses ont fini derrière l’éventuel récipiendaire, la Régie du Sport Étudiant du Québec (RSÉQ).

Fondée il y a sept ans, la Ligue de hockey des Palettes Roses fait la promotion de la participation des femmes de tous âges au hockey féminin. Elle a considérablement élargi son impact, passant de quelques dizaines de joueuses à plusieurs centaines. Le volet jeunesse, avec les Mini-Palettes, a également été un succès retentissant, augmentant le taux de participation des filles au hockey dans la région de 3 à 30 % en deux ans au Centre sportif des Pays-d’en-Haut.

De nombreuses initiatives comme des camps de jour, des journées de célébration du hockey, des séances d’informations pour les entraîneuses et des sorties de groupe pour encourager les équipes professionnelles féminines, témoignent de l’engagement de la ligue envers l’épanouissement du hockey et des joueuses. L’organisme continue à sensibiliser la communauté sur les enjeux du sport féminin.

De son côté, le Réseau du sport étudiant joue un rôle majeur dans la promotion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans le sport étudiant au Québec, mettant en avant la place des femmes dans le sport comme élément central de son action.

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