Stephan McNicoll : Le Mick Jagger des Laurentides
Par Aurélie Moulun
Bien connu dans la région, Stephan McNicoll fait pratiquement partie des murs du Pub Saint-Sau. Auteur-compositeur-interprète, Stephan est connu pour ses spectacles de reprises de chansons rock et blues, mais surtout pour ses performances énergiques à la Mick Jagger. Le Journal a discuté avec l’artiste de son parcours, de ses aspirations et de son amour inconditionnel pour la musique et pour le public.
Amoureux des Laurentides, Stephan McNicoll est tombé dans la musique depuis son plus jeune âge. Maintenant la cinquantaine d’années franchie, Stephan, à la fois chanteur et professeur de gymnastique, n’a perdu aucune once de son ambition.
Pour le plaisir de jouer
L’an prochain, le groupe Stephan McNicoll et GCR comptera déjà 20 ans d’existence. « Ça, c’est 20 ans d’amitié, de connivence et aussi de chicanes, mais surtout d’amour », dit-il tout sourire.
Même si Stephan chante des reprises de chansons populaires, il ne s’en lasse pas. « Je les aime encore ces chansons-là, même si je les ai jouées 100 fois déjà ! Il y a toujours façon d’être surpris ou de se dire qu’on va la faire encore mieux la prochaine fois. Encore aujourd’hui, les musiciens de GCR m’étonnent ! Parfois, ils vont improviser quelque chose et je vais trouver ça tellement bon ! Le plaisir est toujours là », souligne l’artiste.
Le chanteur explique que lorsqu’il est en forme, il aime ne pas compter les minutes de ses spectacles. « Nous on fait toujours au moins deux heures sans arrêt. Ce n’est pas pour l’argent que je fais ça, c’est pour le monde, c’est pour mes boys. »
Bien qu’il adore se produire sur scène, Stephan avoue que de vivre de la musique dans les Laurentides est quelque peu irréaliste.
« En fait, tu peux vivre de la musique dans les Laurentides. Ce n’est pas nécessairement la belle vie, mais ça se fait. Je te dirais qu’on a pas mal tous une autre job », explique-t-il.
Son autre job à lui, c’est d’être professeur de gymnastique. Un second métier d’une importance capitale pour l’artiste.
« J’ai vraiment deux ancres dans la vie : la gymnastique et le band. Et la gym, ça m’a sauvé la vie. Parce que même dans les moments plus difficiles, j’avais toujours une responsabilité envers les jeunes que je coachais. C’était une constante pour moi et ça m’a permis de ne jamais arrêter », déclare-t-il.
« Saint-Sauveur, c’est chez nous »
Stephan McNicoll est né à Ottawa et a grandi à Gatineau, où il est retourné habiter aujourd’hui. Entre 2002 et 2007, il a toutefois déménagé et s’est installé dans la ville de Saint-Sauveur, dont il garde un très bon souvenir.
« Je connais le maire et mon fils a été baptisé à l’Église de Saint-Sauveur ! Je la trouve tellement belle cette église-là ! », dit-il encore tout émerveillé à l’autre bout du fil.
Pour l’artiste, sa vraie maison, son vrai chez soi demeure à Saint-Sauveur. « Saint-Sauveur c’est encore chez nous et ça restera toujours chez nous. Pour moi, je suis sauverois, même si je suis parti à Gatineau pour mon fils, dans mon cœur ma maison est dans les Laurentides. »
De l’ambition à revendre
Stephan McNicoll raconte qu’il s’est souvent fait dire qu’il aurait dû devenir une « grande star ».
« Les gens me disent : ‘’voyons comment ça tu n’es pas plus connu ? Comment ça on ne te connaissait pas avant ?’’ Je dirai que c’est une question de timing et d’endroit. Et peut-être d’ego aussi. Quand je ne suis pas satisfait de quelque chose, tu le vois dans ma face disons ! », indique-t-il en riant.
« Mais je n’ai aucun regret. Et j’ai encore l’ambition de devenir un grand chanteur. Mais je te dirais que je ne le ferais plus pour les mêmes raisons qu’avant. Tu vois, j’adorerais pouvoir faire le Centre-Bell pour pouvoir ressentir l’énergie de tous les gens devant moi ! »
« Je n’ai pas besoin de devenir une ‘’star’’.Si tu savais combien je me sens winner juste d’être au Pub Saint-Sau avec mes boys ! Si bien que quelquefois, juste en étant dans ce bar, on a l’impression d’être dans un stade. »
« C’est ça que je veux faire de ma vie. Si je pouvais mourir sur un stage, ça serait le summum ! », lance-t-il, mi à la blague, mi sérieusement.
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Premiers contacts avec la musique
• Vers l’âge de 8 ans, Stephan chantait avec la chorale d’une église.
• Stephan était un « gros gros fan » d’Elvis Presley. Il a ensuite développé un grand amour pour Kenny Rogers.
• En 1996, il remporte le concours Tout nouveau tout show de Radio-Canada
• Vers 1986, il participe à sa première compétition de chant au cours de laquelle il est allé en finale… contre Alanis Morissette !
• En 2011, il part en tournée avec Le Cirque du Soleil en Russie et en Espagne
• En 2013, il participe à La Voix et se rend jusqu’à l’étape des duels avec son coach Marc Dupré