Redevances à Sainte-Adèle : La Ville affirme que le développement reste dynamique
La Ville de Sainte-Adèle croit que ses redevances sur les projets de développement ne nuisent pas à l’initiative de projets immobiliers, selon Sophie Charpentier, directrice générale de la Ville.
La semaine dernière, le Journal s’est entretenu avec Sylvain Lavoye au sujet des redevances dans la ville. Selon lui, les redevances de 5 308 $ pour les projets immobiliers sont trop élevées, nuisant aux projets de développement. Toutefois, Mme Charpentier n’observe pas un ralentissement ou même un manque de projets immobiliers à Sainte-Adèle. « Le règlement existe depuis 2022. Il y en a des choses qui se sont faites et les gens paient la redevance », dit-elle.
Des raisons importantes
« Cette redevance, elle nous permet de faire des travaux qui nous permettent de repartir le développement. Parce que sinon, il n’y en avait plus », souligne Mme Charpentier. Avant l’adoption de ce règlement, selon elle, il y avait un moratoire sur le développement dans le périmètre urbain et sur les réseaux d’aqueduc, car les infrastructures étaient déjà à pleine capacité.
Pour libérer de la capacité, des travaux étaient nécessaires. Ces travaux consistent à créer des réseaux distincts pour séparer le réseau pluvial du réseau sanitaire. Ainsi, la pluie n’est plus dirigée vers l’usine d’épuration, ce qui permet de récupérer de la capacité. Depuis le début de ces travaux, le développement a pu reprendre, car auparavant, la Ville ne pouvait ajouter aucun nouveau projet sur le réseau d’aqueduc. D’ailleurs, selon Mme Charpentier, « il y a beaucoup de projets qui ont été autorisés en 2023, entre autres, et qui se construisent en 2024 ».
« Les gens disent, oui, mais ça coûte cher. Nous, le calcul, […] c’est que les nouveaux logements, les nouvelles unités, donc les nouveaux arrivants, ceux qui construisent et qui paient, c’est 20 % du total de ces travaux qu’ils paient. Le 80 % qui reste, il est payé par l’ensemble des citoyens. La loi nous permet de dire que les nouveaux, ceux qui arrivent ou qui vont se construire, il faut qu’ils contribuent aussi aux infrastructures. Nous, on ne les fait pas payer à 100 %, on leur fait payer 20 % de ça. Puis ceux qui sont déjà là, ils continuent à payer 80 % aussi », explique la directrice générale.
L’avenir du centre-ville
En entrevue avec Accès, Sylvain Lavoye avait partagé une inquiétude par rapport au développement dans le centre-ville. Selon lui, il est primordial d’avoir des projets immobiliers dans le centre-ville. Mme Charpentier croit toutefois qu’il y a deux façons de voir les choses.
« Oui, c’est vrai qu’on veut qu’il y ait du logement proche de la terre commerciale, proche des services. Ça, c’est un fait, mais ça reste que la terre commerciale, il faut qu’elle continue de se développer commercialement. Il ne faudrait pas qu’elle se transforme juste en résidentiel, parce que ce n’est pas ce qu’on veut d’un village non plus. On veut avoir des services, on ne veut pas juste avoir du logement. C’est pour trouver un équilibre dans le développement résidentiel sur la terre commerciale versus continuer à développer la terre commerciale [avec des] commerces », affirme-t-elle.