Baseballeur d’exception : Louis-Félix Anderson obtient une bourse au Texas
Par Luc Robert
Le Piedmontais Louis-Félix Anderson s’est engagé pour les deux prochaines années avec le Howard junior College de Big String, au Texas, après avoir obtenu une bourse scolaire pour la période entière.
Il empruntera ce chemin vers le baseball universitaire américain, auquel il entend éventuellement accéder en division 1.
« J’ai obtenu mon diplôme du secondaire, soit la 12e année, en 2022 en Alberta. Mais j’ai préféré disputer une année additionnelle avec les Dawgs de Okotoks (Sud de Calgary), afin d’être mieux outillé au contexte américain. J’aurais pu faire le saut directement en division 1 universitaire, mais il y a trop de cas de Canadiens qui arrivent ensuite à 21 ans sans avoir eu la chance de jouer et de se développer. Aussi bien faire mes classes, dès septembre prochain avec les Hawks du collège junior Howard, puis arriver dans la NCAA (National Collegiate Athletic Association) avec des acquis à 20 ans », a souligné l’athlète de 18 ans.
Succès à tous les niveaux
Le receveur québécois a obtenu du succès à tous les niveaux auxquels il a accédé. Du baseball mineur de Blainville, alors qu’il habitait à Saint-Colomban, jusqu’aux Cimes du programme sport-études de la Polyvalente de Saint-Jérôme, au L-L-L des Laurentides midget AAA, en passant par les Diamonds des Laurentides, dans les Petites Ligues du Québec. Il a notamment participé à des Championnats mondiaux à Detroit et en Caroline du Sud avec cette formation privée.
« Louis-Félix a joué pour nous de l’âge de 11 à 15 ans. On parle d’un super joueur, doté d’une très bonne connaissance du jeu. En plus, il est travaillant, tant lors des pratiques qu’aux matchs. Ses habiletés se situent au-dessus de la moyenne des joueurs », a analysé son ancien entraîneur-chef avec les Diamonds, Benoît Blais.
Au Québec, Louis-Félix Anderson était surtout reconnu pour son coup de bâton. Il a poli son jeu depuis.
« Chez nous, je frappais souvent entre les rangs 3 à 6 de l’ordre des frappeurs. Je cognais des circuits et obtenait des points produits. En Alberta, j’ai appris à mieux diriger les lanceurs, de façon personnalisée. Je suis toujours menaçant à l’attaque, mais j’ai appris à faire des amortis et à me rendre sur les buts de plusieurs manières. Je vise le coup sûr et l’avancement de mes coéquipiers », a-t-il dévoilé.
Horaire complet
Être membre d’une « équipe volante » de développement possède des avantages : Anderson revient tout juste de l’Arizona.
« Avec les Dawgs U18 Noirs, on dispute environ de 75 à 90 parties par année, en plus des entraînements. On revient d’une série de parties hors-concours à Phoenix, où nous avons conservé un dossier de 5 victoires, contre 2 défaites. On repart ce mercredi pour le tournoi Blaze Spring Invitational, à Langley, en Colombie-Britannique. Puis, on s’est rendu aux demi-finales, l’an dernier, annulées par la pluie. Cette fois, on veut atteindre la finale. »
Évoluer dans le climat tempéré de l’Ouest offre aussi un avantage sur les conditions de l’Est canadien.
« Quand je suis arrivé à Okotoks, j’ai été surpris de pouvoir jouer au baseball à l’extérieur dès la fin de mars. Tu sors du dôme intérieur et tu peux appliquer les enseignements dans des conditions réelles. L’été, je garde la forme avec des parties, partout avec mon équipe volante. »
Louis-Félix Anderson prend les saisons une à la fois, sans regarder trop loin devant.
« Je viens de recevoir les courriels du Howard College pour choisir mon programme. Je vais me décider tranquillement. En étudiant en anglais, je suis devenu plus bilingue. Je préfère poursuivre graduellement ma croissance avant de me frotter aux géants américains, qui font souvent 6’04’’ et plus », a achevé le sportif, qui mesure tout de même 6 pieds et pèse 185 livres.