(Photo : Archives)
Cendrine Browne laisse un souvenir indélébile d'athlète persévérante.

Cendrine Browne termine sa carrière avec un titre national

Par Luc Robert

Cendrine Browne a décidé de prendre sa retraite en pleine gloire, après avoir conquis le titre national de ski de fond à l’épreuve du 45 km du Championnat canadien, présenté à Whistler.

Cette course, à laquelle elle a participé le 27 mars dernier, aura été le point final de son épopée, qui s’est amorcée en 2012 sur le circuit de la Coupe du monde.

« J’ai connu une saison 2021-2022 hors du commun. Je me suis donnée corps et âme pour le Canada, sur la scène internationale, pendant 10 ans. Il est temps pour moi de relever des nouveaux défis. Quitter la compétition n’a rien de facile : je suis prête, mais très motivée », a souligné la fondeuse de 28 ans.

La retraitée poursuivra son implication dans le domaine sportif, via le programme Féminaction, qu’elle a fondé l’an dernier avec la Québécoise Laura Leclair.

« Le sport m’a amené du bonheur, des amitiés, des rencontres, des outils, des voyages, des sensations fortes et j’en passe. Je suis allée jusqu’au bout de ma carrière et je n’ai pas de regret. Après deux Jeux olympiques, cinq Championnats du monde (…), je passe le flambeau à la relève, que j’ai eu le plaisir de voir au Championnat canadien. Je la soutiendrai avec Féminaction », a-t-elle résumé.

Timide et fonceuse

Browne a terminé au 16e échelon du 30 km au départ groupé, aux récent Jeux de Pékin. « Cendrine aura été une meneuse à sa façon. D’une grande timidité, elle traçait la voie avec ses départs canons. En quelque sorte, elle disait aux autres : suivez-moi ! », a souligné son entraîneur des Fondeurs du Nord, Rémi Brière.

Ce dernier aura noté plusieurs points majeurs, lui ayant permis de durer en compétition, malgré les affronts que l’Équipe du Canada lui ont fait subir.

« Je retiens d’elle sa rigueur à suivre les plans d’entraînement et de développement. Son engagement et sa persévérance l’ont amenée à la scène mondiale. Avec Cendrine, il n’y avait pas de demi-mesure. Elle embarque à plein dans tout ce qu’elle entreprend », a poursuivi M. Brière.

Au Centre de développement national Pierre Harvey, l’athlète native de Barrie laisse un souvenir impérissable.

« On peut lui dire bravo et mission accomplie. Elle quitte après des beaux moments aux Olympiques. Elle est tellement forte et disciplinée qu’elle pourra utiliser ces acquis dans la vie », a-t-il analysé.

M. Bouchard espère la garder dans l’entourage du Centre national d’entraînement et de l’équipe nationale.

« Elle vit à sa maison du Mont Sainte-Anne, mais je ne pense pas qu’elle ait encore défini la suite de son parcours de retraitée. Féminaction l’amène partout au Québec et nous aurons sûrement des projets pour elle. C’est le genre de personne qu’on a intérêt à garder dans l’entourage », a-t-il estimé.

Pense-t-il que les affronts que lui a causé la Fédération canadienne auront contribué à faire d’elle une personne plus solide ?

« Elle a toujours su rebondir et revenir plus forte, dans la vie et sur la piste. À la Fédération nationale, il y a beaucoup de défis avec les programmes de hautes performances. Des fois, pour gérer les budgets, les dirigeants oublient de traiter les athlètes d’élite selon leur niveau. Il ne faut pas se souvenir uniquement de ces épisodes : Cendrine a laissé sa marque en tenant toujours son bout », a achevé Louis Bouchard.

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