Championnat mondial féminin U18 : Anaïs Leprohon et le Canada couverts d’or en Finlande
Par Luc Robert
Menées par la tenue exceptionnelle de la gardienne Marilou Grenier, qui a réussi un jeu blanc en finale, les joueuses d’Équipe Canada U18 ont raflé l’or en Finlande en disposant des Américaines 3 à 0 à l’aréna Tikkurila, de Vantaa.
La portière québécoise a réalisé 14 arrêts, pour permettre à l’équipe de la feuille d’érable de s’imposer dans les six parties auxquelles elles ont pris part au Championnat mondial féminin des moins de 18 ans de hockey. Les Canadiennes n’ont subi aucune défaite lors de leur parcours.
Victoire pour une Sauveroise
« On entend souvent qu’il n’y a que nous et les Américaines pour dominer le hockey féminin. Mais, mis à part une victoire de 17-0 sur le Japon, nous avons obtenu de l’opposition lors des cinq autres parties. En grande finale, c’était encore 0-0 après deux périodes de jeu. Les lancers étaient aussi serrés dans la majorité des rencontres. On a travaillé fort pour parvenir au haut du podium, même si les chiffres ont tendance à démontrer de la facilité pour nous. Nous avons fini par apprivoiser les grandes surfaces et à nous imposer, même à 5 contre 5», a lancé d’entrée de jeu la joueuse de défense Anaïs Leprohon, de retour à sa maison de Saint-Sauveur.
Celle dont le jeu est porté vers l’offensive avoue avoir dû effectuer une transition sur les immenses surfaces olympiques. « J’ai connu un assez bon tournoi en Finlande. Mes débuts ont été ardus, mais j’ai amélioré mon jeu au fil de la compétition. Le calibre atteignait un niveau très fort, mais j’étais disposée à m’améliorer et à prendre les bouchées doubles. J’étais prête à affronter les meilleures joueuses mondiales et j’estime avoir assez bien fait. »
Retour au Québec
Leprohon est revenue au Québec le 13 janvier, via l’aéroport Pearson de Toronto, pour arriver ensuite à sa destination finale de Montréal-Trudeau.
« On a bénéficié d’un accueil plaisant à Toronto. À Montréal, il restait seulement Rosalie Tremblay et moi dans le vol de transfert vers Montréal. Nous étions attendues par nos parents et amis seulement. Disons que nous avions déjà célébré en Europe. La fatigue accumulée et le décalage horaire ont fait que nous avons été sobres au retour », a confié l’arrière de 16 ans.
En demi-finale, les jeunes Canadiennes ont battu la Tchéquie 4 à 2. Nos porte-couleur avaient terminé au 1er rang du groupe B, lors du tournoi à la ronde du premier tour, avec trois victoires. Au fil des 6 parties du tournoi, Leprohon a réussi deux buts et a été complice d’un autre.
« Avec des glaces avec autant d’espace (85 x 100 pieds), j’ai su exploiter ma touche offensive à mon goût. Toutes les filles ont apporté leur contribution et aucun adversaire n’a été pris à la légère. Il s’agissait de ma première compétition en Europe. J’ai à la fois effectué une adaptation sur la patinoire et dans le vestiaire, en côtoyant des nouvelles amies d’autres provinces. »
Anaïs Leprohon a repris depuis le chemin de l’école Saint-Gabriel, à Sainte-Thérèse, et a ressorti ses bouquins d’école secondaire.
« C’est certain que je me sentais dans les nuages, même sur une autre planète, après avoir gagné au mondial féminin U18. Je suis de retour avec les Étoiles de Laurentides-Lanaudière. Il nous reste les Championnats provinciaux comme source de motivation et ça me garde éveillée. Il n’était pas question de revenir ici avec une tête gonflée comme un ballon et de regarder les autres différemment. J’ai renoué avec les coéquipières et je suis encore une partie intégrante de mon équipe d’ici. Je place le bagage d’expérience à mon CV et ça me servira à atteindre des nouveaux sommets », a achevé celle qui a gardé les deux pieds sur terre.