Claudine Labelle
Par Félix Côté
Honorée de la Croix du service méritoire
Reconnue notamment pour la fondation et la présidence de l’organisme Fillactive, la résidente de Sainte-Adèle Claudine Labelle a été honorée, vendredi dernier, par le gouverneur général du Canada, lors d’une cérémonie tenue à Rideau Hall. Son Excellence, le très honorable David Johnston, lui a décerné en mains propres la Croix du service méritoire.
« Je n’étais pas au courant de ma candidature. Je suis restée sans son quand j’ai reçu l’appel, et j’étais vraiment touchée. Le processus de soumission est assez rigoureux, et en plus, il a été fait de façon anonyme. Je le prends très bien, dans un état d’esprit de gratitude », a-t-elle exprimé.
C’est que cette décoration vise à reconnaître des gens qui servent de modèle à suivre, et dont les actions sont innovatrices et répondent à un problème particulier dans une communauté.
Après qu’un accident ait mis fin à ses espoirs olympiques en cyclisme, Claudine Labelle a canalisé son amour pour le sport dans des conférences scolaires portant sur une saine vie. En 2007, elle a fondé Fillactive pour encourager les filles à découvrir les avantages de l’activité physique, et ce, en compagnie de leurs amies.
Aujourd’hui, les programmes de Fillactive rejoignent des dizaines de milliers de jeunes filles de 12 à 17 ans du Québec et de l’Ontario, par le biais de programmes dans les écoles, ainsi que divers événements.
Faire bouger les filles à la grandeur du Canada
Depuis sa création en 2007, Fillactive a sensibilisé un peu plus de 110 000 adolescentes du Québec et de l’Ontario. Si ce chiffre est déjà considérable, Claudine Labelle souhaite que son organisme prenne de l’expansion dès la prochaine année. La présidente prévoit agrandir le champ d’activité de Fillactive aux provinces maritimes ainsi qu’à l’Ouest canadien. Ainsi, selon les prévisions, la fondation devrait croître de 30 % dans les trois prochaines années. Dans cinq ans, l’objectif sera de rejoindre annuellement 80 000 adolescentes.
L’objectif est ambitieux, et Fillactive devra s’adapter à plusieurs contextes particuliers afin de rejoindre les adolescentes. « À certains endroits, c’est mal vu pour les jeunes filles de bouger.
Parfois, elles n’ont carrément pas le droit de le faire. Dans les milieux ruraux, les filles habitent souvent loin de l’école », explique Claudine Labelle.
C’est pourquoi Fillactive compte 16 équipes locales qui œuvrent dans 16 régions différentes. Ces équipes, constituées d’ambassadrices, motivent les jeunes filles à même les milieux par le biais d’activités et de conférences dans les écoles secondaires.
En œuvrant ainsi à même les communautés, l’objectif entendu par la fondation est de faire en sorte que chacune des filles touchées devienne elle-même une actrice de changement dans sa communauté.