(Photo : René-Pierre Normandeau, Tremblant)
Valerie Grenier lors de la Coupe du monde à Tremblant, l'an dernier.

Coupe du monde Tremblant : Valérie Grenier reprendra le collier ce vendredi à Sunday River

Par Luc Robert

La Tremblantoise d’adoption, Valérie Grenier, reviendra en piste cette semaine au Maine, afin de parfaire sa préparation aux deux épreuves de slalom géant féminin de la Coupe du monde qui auront lieu à Tremblant, les samedi 7 et dimanche 8 décembre 2024.

L’athlète de 28 ans effectue un retour en piste cette année, après une chute qui avait mis fin prématurément à sa saison en janvier 2023, en raison d’une blessure à un genou.

«Valérie se trouve déjà à la maison et entrevoit son retour officiel cette fin de semaine à Sunday River. Je la suis depuis plusieurs années, même à son époque avec Équipe Québec. La patience a été de mise, dans son cas, mais elle se trouve sur la bonne trajectoire de la réhabilitation. Elle se rapproche de plus en plus de 100 % de sa forme. Elle a récemment soigné d’autres bobos que son genou, mais ça ne devrait pas trop l’ incommoder à Tremblant. On verra comment ça se présente avec les médecins et comment elle ira en course à Killington (au Vermont, du 30 novembre au 1er décembre) avant de se prononcer. Je le répète, la prudence demeure de mise. Mais elle veut être dans le coup», a souligné M. Francis Royal, entraîneur responsable du groupe de slalom à Canada Alpin.

C’est que la Franco-ontarienne d’origine n’a pas l’habitude de faire les choses à moitié en piste, d’où les craintes d’une régression. «Valérie a déclaré l’impasse (absence) à Solden Griddle, en Autriche, les 26 et 27 octobre derniers, pour mieux se préparer. On vise tous et toutes l’apogée de notre forme (le pic) à temps pour les Championnats du monde 2025, qui se tiendront en février. Il faut doser les efforts de Val, car pour elle, les attentes sont toujours élevées : elle ne se trouve jamais en vacances sur une piste. Quand elle reprendra sa place sur l’Équipe nationale, ça sera pour être compétitive dès le départ. Elle refuse les demi-mesures et se trouve dans des bonnes dispositions, mais comme nous ne sommes pas dans une année olympique. Elle doit y aller progressivement», a sagement repris le mentor québécois.

Grenier ne sera pas le seul nom local à faire écarquiller les yeux au Mont-Tremblant. Justine Lamontagne et Laurence Saint-Germain figureront aussi à l’alignement des Québécoises au sein d’Équipe Canada. «Justine vient de Mont Saint-Anne. À 22 ans, elle affiche une nette progression en slalom géant, ayant récolté des 9e et 6e positions l’an dernier en Coupe Nor-Am. À 30 ans, Laurence réside dans le même secteur, à Saint-Férréol-les-Neiges. Elle varie ses résultats entre la 10e et la 20e place en Coupe du monde. Nous possédons une belle représentation d’ici avec Équipe Canada.»

Les impondérables

Alors que la froideur se fait attendre dans les Laurentides, des équipes d’entretiens européennes ont utilisé des vieilles techniques pour offrir les meilleures conditions possibles aux athlètes sur deux planches.

«Les débuts de saisons sont hâtifs à l’automne, pour permettre aux commanditaires de montrer et vendre de l’équipement avant l’hiver. C’est correct, mais ce n’est pas l’idéal pour les skieurs et skieuses de commencer aussi tôt. Je viens de traverser la Scandinavie en voiture pour acheminer l’équipement, alors que les filles ont pris l’avion. Je suis parti de la Finlande, en passant par la Suède et l’Autriche. J’ai été à même de constater que le réchauffement climatique donne droit à des variations importante au mercure : il fait de -15 à – 20 en Autriche et nous avions gelé en 2023 en Finlande. Là, c’est doux en Finlande. Mais ils ont eu l’idée d’utiliser le procédé du «snow farming», qui consiste à mettre une toile sur la neige (recouvrir) et à sauver une bonne partie de la neige naturelle de 2023, pour commencer la saison suivante. S’ils n’en avaient pas autant économisé, on ne serait pas capable d’amorcer le calendrier 2024-2025 dans les bonnes conditions et éviter la glace qui résulte parfois de la neige artificielle. Mais à Tremblant, une fois que c’est commencé, on est bon pour avoir de la neige jusqu’en avril.»

Horaire

À Tremblant, le coup d’envoi de la première manche sera donné à 11h le samedi 7 décembre. Ensuite, les 30 meilleures skieuses de la matinée dévaleront la piste Flying Mile à nouveau dès 14h. La remise des médailles suivra à 18h, à la Place des Voyageurs le samedi, alors qu’elle aura lieu tout de suite après la course du dimanche, au bas de la piste. Pour agrémenter l’ambiance, une prestation de Roxane Bruneau est prévue, dès 20h le samedi soir.

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