David Perron atteint le but ultime à 31 ans
Par Rédaction
Coupe Stanley des Blues
Après avoir patiné pour sept équipes dans la LNH, l’ex-attaquant des Panthères, David Perron, peut enfin crier « mission accomplie », avec sa première conquête de la Coupe Stanley.
Premier choix des Blues (27e au total) en 2007, c’est à sa troisième occasion dans l’uniforme de St. Louis qu’il a pu mettre la main sur le Saint-Graal du hockey professionnel.
Pour son premier entraîneur des rangs juniors, Yvan Joly, c’est la force de caractère du 57 qui lui aura permis de vaincre les épreuves. « Quand tu fais sept clubs, tu peux douter de toi. Mais David a persévéré et je lui lève mon chapeau. Son caractère fort lui a permis de survivre et de gagner », a analysé l’ancien de l’organisation des Canadiens.
« Ce ne sont pas tous les entraîneurs qui ont été compréhensifs à son égard. David veut jouer les 60 minutes d’un match… Je savais qu’il me fallait être patient avec lui. Il a terminé sa seule saison jr AAA avec 69 points (24b, 45a) en 52 parties, soit 1,3 points par partie. Un surdoué, dès 17 ans. »
Essai prometteur
Yvan « Pûce » Joly se souvient des premiers moments des frères Perron avec l’ancienne organisation de la rue Melançon.
« Le mentor des frères Pascal et David Perron est venu cogner à la porte de notre autobus à Coaticook, un soir d’octobre 2005. François Montminy nous assurait qu’on avait là deux agents libres talentueux. On les a invités à notre pratique du mardi suivant. Presque personne ne parvenait à les toucher. Ils ont attiré notre attention. »
Le d.-g. Bill Hattem et l’entraîneur Joly ont alors rencontré séparément les deux joueurs, dans le petit bureau de l’équipe.
« On était limité en cartes disponibles pour les joueurs de 20 ans (âge de Pascal, l’aîné). David, 17 ans, a été clair : vous prenez les deux, ou on retourne chez nous à Sherbrooke! Assez frondeur pour un jeune qui sortait du Midget B, mais il savait ce qu’ils valaient. »
Drôle de moineau
Plus tard durant la saison 2005-2006, Joly se souvient d’une séquence de jeu mémorable. « On avait embarqué David comme 6e joueur, lors d’une punition à retardement aux visiteurs. Il a contrôlé la rondelle pendant 1 minute 30 secondes, avant de laisser l’adversaire la toucher. De retour au banc, il me lâche : Coach, ça, c’est une présence longue à mon goût! Un peu direct, le kid, disons… »
Lorsqu’un jeu de puissance survenait, le cadet des Perron regardait toujours Yvan Joly du coin de l’œil. « On le gardait pour les avantages numériques. En désavantages, il contrôlait trop le disque et devenait à risque. Il a tellement progressé, ensuite à Lewiston (LHJMQ) qu’il est devenu complet. N’eut été des buts importants de Ryan O’Reilly, en finale contre Boston, David aurait pu gagner le trophée Conn Smythe. »
« Comme personne, David est un bon gars, dégageant une assurance qui dérange l’adversaire. Après les victoires des Panthères, il allait jouer au hockey avec son frère, dans le garage de leur pension. Ils ne suivaient pas les autres, partis boire au Vieux Shack. Le sérieux de David l’a mené loin », a louangé coach Joly.