Éloïse Camiré brûle des étapes en Australie
Par Luc Robert
La Jérômienne Éloïse Camiré a attiré les regards en Australie, où elle a participé aux épreuves du contre-la-montre individuel et à la course sur route des Championnats du monde U19, alors qu’elle est une recrue sur le circuit à seulement 17 ans.
La cycliste porte les couleurs du club des Espoirs Laval (planète courrier- Espoirs Quilicot) et gravit les étapes à un rythme fou depuis le début de la campagne.
« On compétitionne souvent contre le même bassin de filles élites. J’ai participé à une course ouverte dans Charlevoix, et à ma grande surprise, je maintenais le tempo contre des adversaires du U23. Disons que cela a été vite pour moi : je me suis taillée une place sur Équipe Québec, en vue des Championnats canadiens sur piste et sur route à Edmonton et à Beaumont (2e et 3e position). De là, j’ai été sélectionnée sur Équipe Canada pour les Mondiaux juniors. Le rêve s’est poursuivi (28e au clm et 41e sur route) à Wollongong, en Australie », a-t-elle témoigné.
Du triathlon au cyclisme
L’athlète du Domaine Parent a découvert le cyclisme sur le tard, elle qui se destinait à une possible carrière en triathlon. « À la Polyvalente de Saint-Jérôme, Éloïse s’entraînait au triathlon et le cyclisme était complémentaire. Elle a essayé une course sur route avec des amies et elle a aimé ça. Ça n’allait pas au niveau espéré en natation et elle a réalisé y trouver plus son compte sur un vélo. Elle possède un talent exceptionnel sur deux roues, tout en ayant du chien quand ça compte. Si elle persiste, elle pourra un jour atteindre les rangs supérieurs », a prédit son entraîneur, M. Pascal Morin.
La jeune Camiré possède des grandes ambitions à moyen terme. Elle entend être recrutée par une équipe professionnelle, participer aux Championnats du monde U23 et Élite, ainsi que participer au défi Paris-Roubaix
« Pour l’instant, je reste surprise de ma progression. J’entends réduire l’écart avec les meilleures mondiales. Pour 2023, j’ai dans la mire l’obtention d’un titre de championne canadienne sur route et sur piste, ainsi que participer à nouveau aux Championnats du monde sur route et sur piste de 2023. Pour cela, je devrai travailler fort, car on doit se requalifier annuellement au sein de l’équipe canadienne », a-t-elle spécifié.
Performance scolaire
Des Pays-Bas à la Belgique, en passant par la France et l’Australie, Éloïse multiplie aussi les efforts au niveau scolaire.
« J’étudie au Cégep de Saint-Jérôme (Cégep à distance, Alliance Sport-Études), au programme des Sciences de la nature. Les études demeurent importantes à mes yeux. Après être revenue au Québec le 25 septembre dernier, j’ai toutefois limité mes activités sans entraînement intense pendant trois semaines, en raison de la COVID. Je vais mieux et on repart la machine. » Ses succès peuvent être suivis sur sa page Facebook « Éloïse Camiré Athlète ».
« Une étape à la fois »
Éloïse Camiré n’est pas pressée d’être fixée sur son avenir, malgré ses buts élevés. « J’y vais une étape à la fois. Mon évolution déterminera la suite des choses. En me développant, je pourrai faire parvenir mon CV à diverses équipes professionnelles. Il y a peu d’opportunités au Québec en ce sens. Il faudra peut-être que je lorgne vers les États-Unis ou l’Europe. »
Son entraîneur Pascal Morin croit toutefois qu’elle pourrait orienter dès maintenant sa carrière. « Elle pourra faire le choix seule où elle veut aller courir. Elle peut attendre les offres de bourses universitaires américaines, ou regarder vers l’Europe. Il n’y a aucune barrière à son potentiel. Déjà chez les cadettes, elle performait parmi les meilleures », s’est-il souvenu.
