Fat bike dans le parc Dufresne

Par Félix Côté

Des citoyens pressent la Municipalité de Val-David

Plusieurs citoyens réclament le droit de pratiquer le fat bike dans certains sentiers enneigés du parc Dufresne, et ce, dès cet hiver. Or, la Municipalité de Val-David, qui s’oppose pour l’instant à une telle pratique, fait preuve d’une grande prudence avant d’ouvrir le parc aux vélos à pneus surdimensionnés.

« Il s’agit d’un non-respect envers une grosse manne de citoyens », alléguait Claude Lévesque, adepte de fat bike et propriétaire de la boutique de vélo et de ski Roc & Ride, suite à la séance du conseil municipal qui s’est tenue le mardi 8 novembre dernier. Plusieurs citoyens y ont interpellé le conseil sur la question de l’accessibilité au parc. « J’en suis ressorti un peu amer. Ça fait longtemps qu’on se bat pour le vélo, et le dossier piétine. On a l’impression qu’il ne se passe rien », a déploré M. Lévesque.
Une pétition, lancée auprès des commerçants l’hiver dernier, avait recueilli plusieurs signatures favorables à la présence du fat bike dans le parc, qui compte en été 35 kilomètres de sentiers aménagés pour le vélo de montagne. « Le consensus, c’est que le fat bike stimule l’économie pendant que c’est tranquille », a expliqué le propriétaire de Roc & Ride.
Rappelons que ces vélos de montagne aux pneus surdimensionnés permettent de rouler sur la neige. Les amateurs privilégient notamment les sentiers de raquette, puisque la pratique y est facilitée par la neige compactée.

La Ville table sur un comité

Face à la pression, la Ville a choisi d’adopter une position de prudence. « Avant de dire go!, il faut bien connaître ce à quoi on fait face », a affirmé Bernard Généreux, directeur général de la municipalité. Il assure qu’une démarche sera proposée dans les prochaines semaines, durant l’entre-saison. Deux aspects y seront étudiés : d’abord l’impact du fat bike sur la qualité des pistes, et ensuite l’aspect relatif à la cohabitation des usagers. « L’argument voulant que ce soit un véhicule qui laisse peu de traces me semble plausible. Je crois qu’on sera davantage confrontés à l’argument de la cohabitation », anticipe M. Généreux, tout en évoquant des succès d’achalandage, tous usagers confondus, qui sont battus année après année.
À savoir s’il est envisageable que le fat bike soit permis cet hiver dans les sentiers du parc, le DG répond qu’il lui semble ambitieux de penser qu’on puisse régler la question aussi rapidement.

La courtoisie, pilier de la cohabitation

Plusieurs parcs et organismes de plein air des Laurentides permettent la pratique du fat bike sur certains de leurs sentiers. À Sainte-Adèle, par exemple, il est notamment permis de rouler sur les sentiers de raquette du réseau Chantecler.
Benoit Gauthier, responsable du comité vélo à Plein Air Sainte-Adèle, indique que les randonneurs et raquetteurs auront toujours la priorité sur les fat bikes. « C’est primordial. Il faut reconnaître que sans raquetteurs, il serait beaucoup plus difficile d’avoir un aussi beau réseau accessible aux fat bikes », indique-t-il, tout en évoquant la possibilité de bonifier la signalisation relative au partage des sentiers du Chantecler.

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