Jolicoeur-Desroches affecté par une déshydratation
Par Luc Robert
L’athlète Antoine Jolicoeur-Desroches, de Sainte-Anne-des-Lacs, a pris le 7e rang (8h24 min) de l’Ironman de Tremblant, après avoir vu sa performance compliquée par une déshydratation à l’épreuve de la course à pied.
Le triathlète et entraîneur avait de grandes attentes, devant les siens. « Cela s’annonçait bien : j’ai terminé devant en natation, puis 4e à l’épreuve de vélo, avec 4 minutes de retard sur le meneur. Après le vélo, j’étais en bonne position pour me battre pour le podium et tenter de remporter la course. J’avais confiance en mes capacités pour rattraper Amberger et Chartier. J’ai pu retrancher un peu de temps, en parcourant le premier demi-marathon en 1h22 », a-t-il relaté.
Puis, les choses se sont compliquées. « Je retranchais des secondes et minutes aux meneurs au début. Et puis, à partir du 25e km de course, j’ai dû ralentir. J’ai eu comme une perte d’énergie : mes jambes ne suivaient plus. Je ne pensais pas que cela aurait autant d’importance à terme. La chaleur me nuisant, mon système s’est déshydraté. En entrevue télévisée, j’ai manqué m’évanouir à deux reprises, après le fil d’arrivée. En urinant brun, très tard après l’épreuve, j’ai compris que je souffrais de déshydratation. »
Un mur
Jolicoeur-Desroches tente encore d’analyser ce qui s’est produit dans le feu de l’action. « Physiquement, je me sentais bien et j’aurais pu retrancher 15 minutes au total
du chrono. Mais quand j’ai frappé le mur, j’étais en mode survie pour le reste du marathon. Je suis donc passé de la 3e positon à la 7e position. »
Il est tout de même demeuré serein dans les circonstances. « Il y a des journées comme ça. Malgré la déception évidente, je suis tout de même fier de mon effort et d’avoir tout donné. Merci pour les encouragements tout au long du parcours ! C’est toujours incroyable de compétitionner à la maison », a-t-il témoigné.
Année record
À l’Ironman de Tremblant, la compétition de 2022 était vive. « C’est l’année où il y a eu le plus de monde en termes de participants, en tout cas dans ma catégorie des hommes professionnels. Celui qui a remporté les deux dernières éditions a terminé au 3e rang. Ça donne une idée du calibre rencontré sur place. »
Ralentir
Alors qu’il prévoyait un horaire très chargé pour l’automne, Antoine entend maintenant écouter son corps. « Je prévois me reposer et participer à des courses le fun, comme à une épreuve de trail (sentiers), en septembre. Je visais un ultra-marathon, mais la santé prime. Je vais me limiter à des distances plus courtes. Je veux demeurer en santé et ne pas me blesser. On verra comment je me sentirai ensuite. »
En bout de ligne, c’est l’Américain Collin Chartier qui a remporté l’Ironman, en un temps de 8h8m40s. Jushua Amberger, de l’Australie, a pris l’argent en 8h13m11s. Le podium a été complété par le Canadien Cody Beals, avec un chrono de 8h14m13s.