La deuxième carrière réussie de Maxime Lamarche

Par Luc Robert

Maxime Lamarche a passé sa jeunesse sur les losanges de balle. Des blessures aux genoux ont toutefois réorienté sa carrière à titre d’administrateur de son sport de prédilection.

Le Bellefeuillois d’origine a disputé sa carrière Junior élite avec les Bisons de Saint-Eustache et les Diamants de Québec, de 1999 à 2004.

Parcours

Après deux saisons collégiales avec le Brevard Community College et le Des Moines Area Community College aux États-Unis, il s’est joint aux Capitales de Québec en 2005, à titre de receveur auxiliaire. Il a terminé sa carrière dans la LBMQ, avec le Royal Lepage Plus, ancien club propriété des Jérômiens Ronald Lécuyer et de Jean-Luc Désormeaux.

« Je suis né à l’hôpital de Saint-Jérôme et j’ai grandi au Domaine 4 saisons de la montée Sainte-Thérèse, jusqu’à mes années dans les collèges américains. Les As de Bellefeuille étaient fédérés par Baseball Québec (BQ) et j’ai pu évoluer pour et contre mon ancien entraîneur, Marc Bourcier, aujourd’hui maire de Saint-Jérôme. Mon père travaillait à la Rolland. Bien que j’habite aujourd’hui à Mascouche, je joue encore à la balle-molle à Deux-Montagnes, avec des coéquipiers d’enfance de Bellefeuille et de Lafontaine », a-t-il confié.

Ce sont les blessures qui ont ralenti sa carrière. « J’évolue maintenant au 1er but, à presque 40 ans. Personne n’ose me demander de retourner derrière le marbre. J’y ai fait mon temps », a-t-il rigolé.

Lors de son séjour dans la Ligue Can-Am, Maxime Lamarche a occupé le poste de directeur des ventes et du marketing chez les Capitales pendant cinq saisons.

« Le baseball m’a aidé à socialiser à l’adolescence et à éviter les mauvaises fréquentations hors-terrain. Mon expérience administrative a complété celle de joueur. J’ai eu un cheminement naturel vers BQ, avec qui je travaille depuis l’automne 2010 (directeur général depuis 2014). Je siège aussi depuis novembre 2012 sur le comité marketing de Baseball Canada et au développement du Centre national d’entraînement de Baseball Québec. Je prends parfois des décisions audacieuses, basées sur mon passé de joueur, qui me dicte celles qui fonctionneront. »

Les défis du baseball au Québec

Maxime Lamarche est entre autres le lien entre Baseball Québec et Baseball Canada, ainsi que les institutions gouvernementales. Il est membre du comité des Championnats de Baseball Canada.

« J’ai essayé de redresser la barre rapidement et d’amener une clientèle diversifiée à BQ, malgré les enjeux. Des fois, tu t’arraches les cheveux, quand tu perds des terrains et du personnel. Mais la tendance se renverse. C’est comme le projet de stade de baseball de la rue Filion, à Saint-Jérôme : on a besoin d’un chef-lieu dans les Laurentides. Chaque municipalité devrait avoir son point développement. La mission est d’aider les villes et villages voisins à progresser à la balle. J’en discutais avec Denis Marleau (président de BQL). Dans le temps, on avait un beau grand terrain caché à Sainte-Adèle, près de l’ex-poste de péage de la 15 (devenu un parc à chien). Ça serait plaisant de repartir la Ligue du Nord. »

Au début des années 1980, Lafontaine, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Mont-Rolland et Val-David possédaient des équipes. Les
« jeunes agents libres », de nos jours, vont s’enrôler avec les formations de Prévost et de Sainte-Agathe.

Maxime Lamarche est toutefois conscient que la société de 2022 a changé. « On a une croissance soutenue de jeunes, mais on manque de personnel à la fois. L’horaire des gens est rempli mur à mur. Plusieurs bénévoles n’ont souvent plus de disponibilité. On compose avec ça. Même des pénuries de balles surviennent. On progresse dans l’adversité», a achevé celui qui espère que le retour des matchs hors-concours des Blue Jays au Stade olympique d’ici à trois ans.

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