La famille Desjarlais devra patienter une autre année pour être fixée
Par Rédaction
Natation olympique
En préparation pour les Jeux olympiques de Tokyo, les nageurs prévostois Liam et Mia Desjarlais devront faire preuve d’une patience de moines, alors que les qualifications canadiennes sont reportées à l’été 2021.
Ancien athlète et entraîneur-adjoint des Cheminots, Liam devait tirer sa révérence après le rendez-vous du Japon, ou aux essais canadiens de 2020. Il a toutefois décider de persévérer. «J’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de compétitionner 18 mois de plus. Avec l’annulation des essais canadiens à Toronto, on se doutait bien que la tenue des Jeux serait repoussée».
Spécialiste du crawl, Liam s’entraînait à la piscine olympique de Montréal, jusqu’au confinement ordonné par Québec. «Ça commençait à moins bien aller dans ce style. Alors, j’ai décidé de pousser en papillon, aux 100 et 200 mètres. Les prochaines qualifications devraient se tenir en avril 2021. Le report est quand même une grande déception. Je m’étais préparé mentalement à la retraite, pour 2020».
Les essais de la puissante équipe canadienne ont toujours lieu à Etobicoke, près de Toronto. «C’est toujours un grand spectacle de Natation Canada. J’étais motivé à y terminer ma carrière en beauté. L’alignement étant très fort, j’avais comme objectif personnel d’atteindre la finale A, soit un possible top 10 au niveau canadien. Et qui sait, avec un peu de chance, je me serais faufilé sur l’équipe nationale».
Sous la férule de son entraîneur Jérémy Bruggeman, Liam Desjarlais redoublera donc d’efforts et tentera de maintenir sa puissance. «J’ai encore le goût des entraînements, malgré qu’il sera difficile de pousser pendant un an et demi de plus. J’arrivais à un point de ma vie où j’ai des décisions à prendre. J’ai l’intention de me diriger en enseignement, via des études à l’UQO à Saint-Jérôme, ou à l’UQAM à Montréal. J’aimerais bien revenir ensuite avec les Cheminots comme coach».
Le nageur émérite croit que les jeunes nageurs québécois seront plus affectés que lui du report des Olympiques d’été. «On approchait le pic de notre condition physique, à temps pour la fin de l’été et les Jeux. Mon plan était d’effectuer un dernier tour de piste. Pour les jeunes, la nervosité et l’inconnu sont palpables depuis le report. Je travaille entre temps dans un Provigo pour m’occuper l’esprit, pendant la pandémie. Mais je sais que ma carrière achève, quoique je pourrais me laisser tenter par les compétitions universitaires…».
De son côté, sa sœur Mia a fait face à deux essais olympiques annulés, en piscine (Toronto) et en eau libre (Îles Caïmans). Elle se spécialise au crawl (400 m et plus). «C’est vraiment plate. Tu reviens d’un camp en Floride et le Canada décide de ne pas envoyer d’athlètes. Et les provinciaux sont annulés en plus. Ça m’a fait réfléchir. Après deux bannières de Champions provinciaux avec les Cheminots, ce n’est pas évident d’être arrêtée. Je cours dehors, mais toutes les piscines sont fermées. Je vais fort probablement me rendre aussi jusqu’aux qualifs olympiques de 2021», a souligné celle qui nage aussi pour le club Neptune.
Mia Desjarlais amorcera des études en Génie civil, l’automne prochain à l’université McGill.